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jeudi 20 février 2020

INTRODUCTION AU DROIT PUBLIC

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INTRODUCTION AU DROIT PUBLIC





Le droit est l’ensemble des règles édictées par l’autorité publique pour régir la vie juridique
d’une société. Il a un double objectif :
• Améliorer la société ainsi tout progrès, toute réforme économique ou sociale suppose
l’intervention de texte législatif ou de texte réglementaire, c’est le droit qui fait évoluer
une société en améliorant les conditions de la vie de l’individu.
• Défendre le citoyen contre l’injustice et l’arbitraire dans ses rapports avec les autres
individus et ses rapports avec l’Etat.

1 - Le droit public :

C’est l’ensemble des règles de droit relatives au statut des gouvernements, à leur pouvoir et à
leur rapport. Il s’applique à tous les rapports politiques, administratifs ou financiers qui existent
entre l’Etat et les citoyens.
Le droit public se divise en droit public interne et droit public international.
 Le droit public interne, il comprend plusieurs matières complémentaires, les principales
sont :
• Le droit constitutionnel, il comprend l’ensemble des règles qui déterminent l’organisation
politique de l’Etat. Il s’attache aux trois organes de l’Etat, le pouvoir législatif (le
parlement), le pouvoir exécutif (le gouvernement) et l’autorité judiciaire.
• Le droit administratif, il a pour objet essentiel, l’organisation et fonctionnement des
organisations ainsi que des communes, des provinces et préfectures.
• Les libertés publiques, ont pour objectif de défendre les droits de l’individu dans la
société en s’efforçant d’essayer de les garder.
• Les finances publics, c’est la gestion des finances de l’Etat et des administrations : les
recettes, les dépenses, les impôts...
 Le droit international public, il régit les rapports entre Etats et le statut des organisations
internationales (ONU, OMC,...).

2 - Le droit privé :

C’est l’ensemble des règles de droit qui régissent :
- Les rapports des particuliers entre eux.
- Le statut des particuliers dans la famille (l’affiliation, le mariage, les successions...).
- Les obligations entre les particuliers (les contrats, la responsabilité).
- Les droits des particuliers sur les biens matériels (la vente ou l’hypothèque).
Il se divise en droit privé interne, et droit privé international. Ce dernier étudie les rapports des
citoyens des divers Etats entre eux (les conflits de lois, conditions des étrangers, et les
problèmes liés à la nationalité).
3 - Il y a des matières qui sont mixtes :
Elles gèrent des questions ou des problèmes entre individus mais en sauvegardant l’intérêt
général.
La principale distinction entre le droit public et privé réside dans la sanction. Ainsi le droit public
et privé ne sont pas sanctionnés de la même manière.


En droit privé, la sanction réside dans l’emploi de la contrainte matérielle pour ramener le
droit à exécution : Un créancier en face d’un débiteur peut toujours après l’avoir citer en
justice et fait connaître sa créance, mettre en mouvement la force publique (expulsion,
saisie...) en application du jugement qui a force exécutoire.
 En droit public, l’Etat est lui aussi soumise à la loi et au juge, on peut faire condamner l’Etat
par les tribunaux mais une fois cette condamnation acquise, le particulier qui a besoin d’un
jugement contre l’Etat, ne peut pas mettre en mouvement les voies d’exécution, il n’y a pas
de voies d’exécution contre l’Etat elle même, l’exécution du jugement est laissée à la bonne
volonté de l’Etat.
Ce-ci nous renvoie à une différence fondamentale qui touche le fonds entre les deux
disciplines, le droit privé est fondé sur le principe que les intérêts privés sont tous de même
valeur. Alors qu’en droit public, l’intérêt général que représente l’Etat, doit en cas de besoin
l’emporter sur les intérêts privés (expropriation pour cause d’utilité publique).



LE DROIT CONSTITUTIONNEL

Définition :
Le droit constitutionnel est défini d’une manière générale comme étant le droit qui régit les
institutions politiques de l’Etat et le fonctionnement des pouvoirs publics.
 Dans quel cadre évolue le droit constitutionnel ?
SECTION I - LA NOTION D’ETAT
L’Etat est une personne morale de droit public titulaire de la souveraineté. Il est constitué par
une collectivité d’habitants fixée sur un territoire et soumise à une autorité politique.
L’Etat est un phénomène concret et abstrait à la fois : On distingue la personne physique des
gouvernants, de la personne morale symbolisée par l’Etat au nom duquel ils gouvernent.
Evolution historique de la notion de pouvoir :
A l’origine tous les membres du groupe s’imposaient une auto-discipline (morale, tabous,
croyances ...) ; Ensuite c’est la personnalisation de la personne du chef titulaire du pouvoir
(critères différents) ; Le troisième stade, c’est l’institutionnalisation du pouvoir c’est à dire qu’il
va être transposé au niveau des institutions étatiques, les gouvernants ne sont plus titulaires du
pouvoir mais ce sont ses agents.
 Quels sont les éléments qui constituent l’Etat et quelles sont ses différentes formes ?

I - Les éléments constitutifs de l’Etat

Pour que l’Etat existe trois éléments doivent être réunis :
1 - Le territoire
Pour qu’un Etat existe, il lui faut d’abord un territoire qui le situe dans l’espace et délimite ainsi
la sphère de compétences exercée par l’autorité qui le gouverne. Le territoire est l’espace où
l’autorité de l’Etat s’exerce souverainement, c’est le lieu où la population est localisée. La
dimension et la forme n’ont pas d’importance; et en plus de l’espace terrestre (délimité par des
frontières internationalement reconnues) , l’Etat exerce sa souveraineté sur un espace maritime
(12 milles marins, et sur la Zone Economique Exclusive de 200 milles marins : un mille
marin=1852m) et un espace aérien (la couche atmosphérique qui surplombe les espaces
terrestre et maritime)
2 - La population
La population est une collectivité d’habitants unis par des liens divers : race, langue,
communauté de passé historique ; et ces liens sociaux vont servir de fondement au lien
juridique qui est la nationalité.
Il faut faire la distinction entre le mot peuple et celui de Nation :
La Nation est une collectivité d’individus ayant conscience de leur avenir commun, en raison de
leur passé, de leur présent et de leurs aspirations futures (nation arabe, musulmane...)
3 - L’organisation politique et juridique
C’est l’appareil de l’Etat qui a pour rôle d’assurer le maintien et la perpétuation de la population
sur le territoire. L’appareil de l’Etat doit être en mesure d’imposer son autorité sur le territoire et
d’être obéi.

II - La personnalité juridique de l’Etat

L’Etat est une personne morale de droit public à qui on attribue l’autorité suprême. L’Etat en
tant qu’entité abstraite va exercer ses compétences, son autorité à travers ses propres agents



qui sont appelés à assurer la continuité, la permanence de l’Etat à travers les changements
d’individus et les changements de gouvernements.
III - La souveraineté de l’Etat
La souveraineté signifie que l’Etat a le pouvoir originel et que ce pouvoir suprême ne lui est
délégué par aucune autre autorité. La souveraineté se traduit par le pouvoir d’autogestion,
d’auto-organisation qu’exerce l’Etat lui-même. L’Etat détient la compétence des compétences.
Il y a la souveraineté interne c’est à dire que l’Etat a le pouvoir d’imposer des décisions aux
gouvernés ; la souveraineté interne est synonyme de pouvoir politique, d’autorité politique.
La souveraineté extérieure est le fait pour l’Etat de ne pas être soumis, sans son consentement,
à des obligations vis à vis d’un autre Etat. L’Etat peut assumer de telles obligations, mais de
son propre consentement, notamment à la suite de traités que les gouvernants auront signés.
IV - Les formes d’Etats
1 - L’Etat unitaire

C’est un Etat dans lequel il n’y a qu’un seul gouvernement, et où le pouvoir central se situe au-
dessus des autres collectivités locales décentralisées. Un Etat unitaire est indivisible.

2 - L’Etat fédéral
C’est une union entre plusieurs Etats ; chaque Etat fédéré a sa propre constitution, son
gouvernement, son assemblée ; chacun dispose d’un appareil étatique qui lui est propre. En
dessus des Etats fédérés il existe un organe fédéral qui représente le gouvernement commun.
L’Etat fédéral dispose des compétences les plus importantes qui ont une application politique et
touchent le cadre géographique le plus large qui soit. Ainsi l’Etat fédéral est compétent pour
tout ce qui touche au domaine extérieur (conduite des affaires extérieures). Il est le seul à avoir
la personnalité internationale.
L’Etat fédéral a seul la capacité pour passer des accords ou déclarer la guerre sur le plan
militaire. Il a pour mission d’assurer la sécurité de tout le territoire de l’union. Il intervient chaque
fois que l’état de santé de l’économie nationale est en jeu ; donc il y a unité nationale et unité
territoriale.
Les Etats fédérés exercent des compétences essentiellement législatives à travers des organes
qui leur sont propres.
Les Etats fédérés sont compétents en matière de droit pénal ou procédure pénale, qui différent
d’un Etat à un autre (ex : la peine de mort), de même pour le droit civil, le statut personnel. Il
peut y avoir des conflits de compétence qui peuvent surgir au moment de l’application de la
constitution fédérale, c’est pourquoi un organe juridictionnel à savoir la cour suprême a pour
fonction d’interpréter la constitution fédérale et de veiller au respect de la répartition qu’elle
établit.
Cette cour est un élément fondamental du fédéralisme, car elle a pour rôle essentiel d’assurer
l’autorité des Etats membres puisqu’en définitive l’Etat fédéral est un système d’équilibre entre
les pouvoirs concédés à un organe commun et l’autonomie des Etats fédérés.
Chaque Etat fédéré conserve une certaine autonomie et le pouvoir fédéral fait que les Etats
membres soient associés aux prises de décision engageant l’union.
Les Etats fédérés participent à la politique intérieure et extérieure de l’union à travers deux
organes : un, représentant les populations le deuxième, représentant les Etats.



LE DROIT ADMINISTRATIF

Définition : « Le droit administratif est l’ensemble des règles juridiques qui régissent les
relations de l’administration avec les particuliers, et qui s’appliquent à l’organisation, à l’action et
aux activités administratives ainsi qu’aux contentieux administratifs. »
Le droit administratif s’intéresse aux structures administratives, à l’organisation administrative
de l’Etat, aux interventions par lesquelles les autorités publiques assurent la satisfaction des
besoins de la collectivité. Le droit administratif détermine aussi le statut des organes chargés
des tâches administratives, il précise leurs moyens d’action, leurs pouvoirs, leurs obligations et
réglemente également le contrôle de leurs activités.
Il faut faire la distinction entre le droit administratif et la science administrative « La science
administrative est une branche des sciences sociales qui prend en considération les opinions,
les attitudes et les conduites des hommes et des groupes qui composent l’appareil
administratif. »
Avant de voir les différentes subdivisions, on va d’abord définir ce que c’est l’administration :
«L’administration est l’ensemble du personnel, des agents, des organes qui exercent l’activité
administrative qui consiste à satisfaire les besoins d’intérêt général. »
Il faut préciser qu’il s’agit de l’administration publique qui se distingue de l’administration des
sociétés ou des entreprises privées (on dit conseil d’administration de telle société, on parle
aussi d’administrateur de société).
Ce chapitre sera réservé à l’étude de l’organisation administrative ; cette organisation qui varie
entre deux modalités principales :
- La centralisation
- La décentralisation
SECTION I - LA CENTRALISATION
C’est le système qui ne reconnaît pas l’existence juridique des collectivités territoriales et qui
concentre la gestion des affaires nationales et locales entre les mains du pouvoir central.
La centralisation est susceptible de deux modalités :
- La concentration
- La déconcentration
I - La concentration
Dans ce système toutes les décisions sont prises par le pouvoir central et exécutées ensuite
sur place par des agents qui représentent les autorités centrales, et ces représentants locaux
sont des fonctionnaires.
Dans un tel système, le pouvoir de décision se trouve entièrement concentré au sommet de la
hiérarchie entre les mains des agents centraux (ex. les ministres).
Ce système a des avantages mais beaucoup d’inconvénients. Parmi ses avantages c’est la
rapidité des décisions, les résultats obtenus sont rapides puisqu’il n’y a qu’une seule volonté qui
part du sommet de l’Etat jusqu’à la base.
Mais ses inconvénients sont nombreux : d’abord le pouvoir central risque d’être débordé par le
nombre d’affaires à traiter et par la complexité des tâches quotidiennes qui ne cessent de se
multiplier et de se développer.
Autre inconvénient de ce système c’est que les autorités centrales sont trop éloignées des
affaires locales et des intérêts locaux.





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