Cours de Criminologie
Résumé
Introduction :
La délinquance est à la fois un fait normatif et à la fois
une réalité humaine et sociale. Cette observation n’a percé qu’à la fin du 19e
siècle. Jusque là la délinquance n’est vue que comme simple fait juridique.
C’est à ce moment-là qu’est apparue la criminologie. Cette discipline n’a cessé
de se développer.
La
coexistence sociale est jalonnée à la criminalité. Le phénomène criminel
représente 3 caractères principaux :
1- le crime est humain.
2- le crime est social.
3- le crime est culturel.
- Le crime est humain : il a un caractère
congénital à l’existence humaine, contrairement à l’animal qui ne
programme pas et n’organise pas et ne connaît pas les notions de bien et de
mal. Le comportement criminel est relatif au bien et au mal.
- Le crime est un fait social : La délinquance
est un phénomène normal social en ce sens que la délinquance s’observe dans
toutes les sociétés et plus largement la déviance s’observe dans tous les
groupes sociaux.
A chaque type de société correspond un
type défini de criminalité. La délinquance n’est que le reflet de la société.
Chaque société a la criminalité qu’elle mérite. Toute existence sociale
s’accompagne d’un certain nombre de crime.
« Le crime est un fait sociologique normal »,
c’est atopique. Donc le crime au sens large englobe l’ensemble des actes
criminels et au sens technique le droit pénal.
- Dimension culturelle du crime : chaque
société a sa culture et chaque culture forge ses crimes. (La relativité de la
notion dans le temps et dans l’espace).
Quelque soit le type de comportement, toutes les sociétés
souffrent du fait criminel et veulent le prévenir et de là vient le rôle du
droit pénal (incrimination des faits criminels).
Chapitre 1 :
L’encadrement scientifique de la criminologie
Para 1 : Définition de
la criminologie
Un premier
contact avec la criminologie nous met en face de cette difficulté préliminaire
celle de la définition de la criminologie, car il n’est pas aisé pour les
spécialistes de donner une définition satisfaisante de cette science.
La
difficulté de cette entreprise peut nous être illustrée à travers deux
définitions sélectionnées ainsi, M. SEELIG définit la criminologie comme
« la science du crime » quant à Messieurs STEFANI et LEVASSEUR, ils
affirment que « les sciences criminologiques sont celles qui étudient le
délinquant et la délinquance pour en rechercher les causes, la genèse, le
processus et les conséquences. »
Il est
clair que ces deux définitions ne donnent pas le même contenu à la criminologie,
par contre elles nous renseignent sur l’ambigüité et la difficulté
méthodologique qui découlent de la tentative de poser une définition homogène
du concept.
D’autre
part, la jeunesse de cette science, son appartenance au champ des sciences
sociales et la complexité des faits humains, ne sont pas de nature à faciliter
une définition homogène.
Mais entre
une définition étroite et une autre qui est large on peut privilégier ne
serait-ce qu’à titre provisoire la définition assez souple et globale avancée
par M. Léauté qui considère la criminologie comme « l’étude scientifique
du phénomène criminel » or le phénomène criminel se trouve essentiellement
articulé autour du concept de crime de criminel et de la victime.
Para 2 : Position de
la criminologie au sein des sciences criminelles
Même si on
aborde la chose de l’angle purement juridique (champ civil – commercial – le
champ pénal qui regroupe une multitude de disciplines : le droit pénal
général, droit pénal spécial, procédure pénale, droit pénal comparé, droit pénal
des affaires, criminologie, sciences pénitentiaires (bloc de sciences
criminelles)), il y’aura toujours une vision trop large ou une vision trop
étroite.
A- Conception large :
Les
conceptions larges peuvent être illustrées à travers le courant positiviste
italien ou encore par l’école autrichienne adoptant une conception qualifiée
d’encyclopédique.
La
conception de départ est élaborée par les positivistes italiens. Les
criminologues considèrent que la criminologie englobe toutes les disciplines y
compris le droit pénal.
Les
pénalistes ne vont pas avaler cette vision ce qui entrainera des réactions
surtout de la part de juristes pénalistes.
Cette
conception large existe toujours dans le système anglo-saxon (criminology). La
conception latine de la criminologie est limitée à l’anthropologie criminelle
qui est la cause du comportement criminel synonyme aussi de l’étiologie qui est
la connaissance des causes et des facteurs.
Au sein
même de la conception large et après l’extrémisme exprimé par les criminologues
italiens, d’autres criminologues ont proposés un découpage au sein du bloc des
sciences criminelles. La distinction exprimée par GRISSPIGNI d’origine
italienne distingue trois groupes :
1 – Le groupe composé des sciences normatives :
un certain nombre de disciplines qui s’intéressent au phénomène criminel mais
s’exprime en terme de normes (par ex : le droit pénal, la procédure
pénale). Dans le bloc des sciences criminelles il y a un certain nombre de
disciplines qui sont normatives.
2 – Le groupe composé de sciences constatatives :
il s’exprime pas en terme de normes mais procède sous forme de constat
(ex : la criminologie ne sanctionne pas elle cherche juste à savoir, à
constater la réalité).
3 – Le groupe composé de sciences auxiliaires :
les sciences auxiliaires par rapport aux sciences normatives et aux sciences
constatatives portent leur concours et leur aide (la criminalistique, la police
scientifique, la police technique et la médecine légale).
B- Conception
étroite :
Ces
conceptions sont généralement adoptées par la doctrine française qui distingue
tout d’abord le droit pénal de la criminologie, la criminologie de la pénologie
et elle considère que la criminologie doit s’entendre comme étant l’étiologie
criminelle c.à.d. au sens stricte la criminologie se limite à la recherche des
facteurs des comportements criminels.
Seulement
dans cette conception, la criminologie est perçue comme l’étude de l’étiologie et
de la dynamique criminelle. Le professeur Jean PINATEL distingue entre deux
formes de criminologie :
- En premier lieu : la criminologie générale
théorique : cette criminologie consiste dans la présentation soit
d’hypothèse expliquant le phénomène criminel ou raisonnant sur l’évolution de
la délinquance ainsi que sur ses mécanismes.
- La deuxième forme est qualifiée de criminologie
clinique ou pratique : il s’agit alors d’une approche
multidisciplinaire d’un cas individuel en vue du traitement et de la
prévention.
Para 3 : les rapports
de la criminologie avec les autres disciplines de la science criminelle :
Enormément de disciplines
s’intéressent au domaine des sciences criminelles et partagent avec elles
l’intérêt pour le phénomène criminel.
A- La criminalistique :
Criminalistique
: elle regroupe l’ensemble des procédés résultant de l’application des
connaissances scientifiques, à l’établissement de la preuve des infractions et
de l’identité de l’auteur.
Ainsi
d’après la définition de criminalistique apparaît comme un outil indispensable
pour l’enquêteur dans l’établissement de la preuve alors que la procédure
pénale va s’intéresser aux règles qui régissent l’admission de la preuve.
Entendue
comme discipline elle a été crée par le criminaliste Hans Gross au 19e siècle.
Ce dernier a été juge d’instruction et magistrat. En 1889 H. Gross a créé les
archives d’anthropologie criminelle et de criminalistique.
La
criminalistique a un caractère technique, on peut avoir affaire avec la police
scientifique et la police technique.
Le domaine de la criminalistique c’est la recherche des
preuves et des indices qui établissent la matérialité de l’acte criminel ou qui
aboutissent à l’identification soit du criminel soit de la victime soit des
procédés utilisés. Donc la criminalistique a une finalité probatoire = preuves
ou la chose qui vise à établir la preuve (la matérialité de l’acte criminel).
Il faut
établir qui a fait ça, l’identification du criminel, identification de la
victime puis les procédés → des objectifs de la démarche probatoire de la
criminalistique.
La
criminalistique en terme français englobe la police scientifique et la police
technique, alors que dans le système anglo-saxon (Forensic sciences) englobe la
police technique, la police scientifique et la médecine légale.
- La police technique : se sont
techniciens de la scène de crime qui se déplacent, ils sont les premiers à
venir dans la scène de crime, ils font un zonage, marquent les différents
points pour localiser traces et indices et les recueillent ou les collectent
dans les règles de l’art et l’envoient au laboratoire de la police
scientifique.
Edmond Locard, père de la police scientifique a élaboré un
principe très simple qui est celui de l’échange actif entre le criminel et le
milieu.
- La police scientifique : leur rôle c’est
l’exploitation des empreintes digitales et des traces laissées par le criminel.
L’exploitation d’empreintes digitales relève de
l’anthropométrie, la dactyloscopie (relèvement des empreintes.)
Les empreintes génétiques recherchées par les techniciens de
la scène de crime, des traces biologiques laissées par les criminels dans la
scène de crime (sang cheveux...) chaque fragment génétique peut être exploité.
L’ADN est souvent utilisé dans le cadre de la police scientifique. A coté des
empreintes génétiques, la police scientifique peut s’intéresser à un autre
aspect l’entomologie qui est l’étude scientifique du développement des insectes
surtout les asticots qui est un facteur très intéressant, ils aident à montrer
la datation de la mort de la victime.
Autre
domaine de la police scientifique la bulestique discipline qui s’intéresse aux
armes à feu pour déterminer le type d’armes à feu, le calibre aussi la position
de tir qui est constitué par un rayon laser
Le domaine de catastrophe intéresse aussi la police
scientifique →problème d’identification. Ex : incendie.
Autre domaine qui intéresse la police scientifique :
l’expertise de faux documents (faux passeports, faux diplôme...) c’est un
domaine traité cliniquement.
Le faux se présente de deux manières :
-graphologie : une discipline beaucoup plus psychologique elle consiste à
détecter le caractère d’une personne grâce à son écriture.
- Graphométrie : une sorte de mesures des lettres, dans
un texte il s’intéresse aux marges, aux lignes, le papier, l’encre. La PS grâce à la graphométrie
examine le faux matériel et le faux intellectuel.
Ni la Police
scientifique ni la police technique ne font l’enquête, c’est le rôle de la
police judiciaire.
- La médecine légale : dans le domaine de
la criminalité le médecin légiste est un collaborateur de la justice et de la
police judiciaire. Son rôle est d’examiner le cadavre, il pratique l’autopsie,
il peut également travailler dans le domaine de la toxicologie (spécialité des
produits toxiques).
Les médecins dentistes interviennent spécialement dans les
catastrophes (crash aérien...) → dentologie.
A coté de
la police scientifique, la police technique et la médecine légale, il y a la
psychologie judiciaire : les techniques utilisées par les enquêteurs pour
identifier l’auteur de l’infraction, ils utilisent pour ça le
polygraphe (détecteur de mensonge) qui est une machine qui mesure la
respiration, les battements de cœur et la sudation.
Puis il ya
la narco-analyse ou sérum de vérité et aussi l’hypnose = relâchement de la
conscience.
Il y a un
échange et une collaboration entre ces deux disciplines dans plusieurs
domaines.
B- La pénologie :
La
pénologie est une science constatative qui ressemble à la criminologie, la
pénologie a pour objet d’études les peines et les sanctions pénales d’un point
de vue scientifique, il examine le fondement des peines, leur valeur, leur
cultivité, leur objectif donc il s’agit d’une discipline qui essaie de faire
l’appréciation des différentes peines d’un système pénal.
Toute peine
peut faire l’objet d’intérêt de la pénologie : la peine de mort – peine
d’amende – la peine de confiscation – les nouvelles peines.
Lorsque les
pénologues s’intéressent à une peine spécialement la peine d’emprisonnement,
ils font de la science pénitentiaire. Ils font souvent l’objet de critiques, de
controverses surtout en ce qui concerne la peine de mort :
Le système
juridique du Maroc est basé sur la loi islamique, française et espagnole.
L'article 16 du Code pénal marocain prévoit la peine de mort par fusillade pour
l’homicide aggravé, la torture, le vol à main armée, l’incendie criminel, la
trahison, la désertion, et enfin l’attentat à la vie du roi. Mais en tout, le
nombre de crimes passibles de la peine de mort est tellement élevé que les
juristes ne s’entendent pas sur leur nombre.
La
pénologie est une science distincte de la criminologie mais il peut toujours
avoir un champ d’intérêt commun : la criminologie s’intéresse à ce qui se
passe dans les prisons.
L’administration
pénitentiaire peut demander l’avis de criminologues concernant quelques
délinquants (ceux par ex qui méritent la grâce...). Il y a un champ
d’interaction entre les disciplines.
C- La politique
criminelle :
C’est un
terme annoncé par un juriste allemand FEUEBACH. La politique criminelle est une
partie de la politique publique, c’est une politique que l’état suit pour la
prévention et de répression de la délinquance.
La
politique criminelle apprécie les solutions pénales adoptées, ainsi que leur
degré de correspondance avec les valeurs socioculturelles en prenant en
considération l’évolution des mœurs et l’opinion publique : ce qui permet
d’introduire des modifications dans le système pénal au niveau des
incriminations ou au niveau des sanctions.
- au niveau de l’incrimination : il y a la pénalisation
qui suppose un fait déterminé qui n’est pas encore objet de l’incrimination
(ex : terrorisme en 2003). Chaque fois que le législateur décide que tel
ou tel comportement va faire objet de pénalisation, il adopte l’incrimination.
On comble le vide juridique dans certains secteurs.
Puis il ya
la dépénalisation, c’est l’inverse, vu l’évolution socioculturelle, l’Etat va
enlever un des comportements qui étaient auparavant réprimés de la sphère
pénale. En 1975, avec le mouvement féministe, la France a dépénalisé
l’avortement IVG : des femmes ont déclarées que l’avortement ne doit pas
être une infraction pénale. Aussi, dans la même période, en France, l’adultère
a été dépénalisé du code pénal français, l’homosexualité également.
Dans son
évolution, la politique criminelle est remplacée aujourd’hui par la sociologie
pénale élargissant la vision à l’analyse du fonctionnement du système pénal.
D – droit pénal :
Il existe
une relation entre la criminologie et le droit pénal, c’est une relation
conflictuelle au départ, pourquoi ? Parce qu’il s’agit de deux disciplines
qui réfléchissent de manières différentes.
1- Confrontation
Le droit
pénal est une discipline normative. La criminologie repose sur l’observation et
la constatation c’est une science constatative ; en tant que tel c’est la
personne qui est le sujet d’intérêt la criminologie non pas ses actes comme
c’est le cas du droit pénal.
Pour le droit pénal toute personne qui commet une infraction
est supposé avoir voulu commettre cette infraction. Pour être responsable il
faut jouir d’un libre arbitre qui est un fondement pour déterminer la sanction.
La
criminologie trouve que c’est assez simple de dire que cette personne a choisi
volontairement de commettre cet acte, ce qui l’intéresse c’est à quel degré
cette personne peut être dangereuse (l’état dangereux de la personne).
Le droit
pénal raisonne en fonction de trois éléments l’élément moral, légal et
matériel.
La criminologie raisonne autrement, elle cherche le passage
à l’acte et quelles sont les dynamiques de ce passage à l’acte.
Le droit
pénal classe les infractions (crime- délit – contravention) ce classement
n’intéresse nullement la criminologie, cette dernière s’intéresse aux types de
criminologie : la typologie (criminel d’occasion, tueur en série...) et
cette différence d’esprit et de langage va jusqu’à la définition de
l’infraction.
Pour le
droit pénal on parle de criminalité, pour la criminologie on parle de
criminalité de façon plus large et spécialement de la déviance qui est un terme
d’origine sociologique américain qui désigne la délinquance et la criminalité
(le clochardisme, la prostitution, mendicité...) ils peuvent ne pas être
incriminés mais ils sont nuisibles à la société et peuvent présenter un certain
danger et sont inacceptable socialement.
Etant donné
cette divergence d’esprit entre la criminologie et le droit pénal, les
pénalistes se sont rendu compte que malgré cette différence il peut y avoir un
certain intérêt à coopérer.
2- Coopération :
D’une part,
on a réalisé que la criminologie ne saurait se passer du cadre légaliste du
droit pénal et d’autre part, le droit répressif ne saurait se figer dans une
position archaïque, refusant tout enrichissement. Ainsi, les apports de la
criminologie ont été mis à profit pour le législateur, pour le juge et pour
l’administration pénitentiaire.
- Au niveau du législateur :
c’est ce dernier qui est interpellé pour intervenir, pénaliser...
La criminologie peut éclairer le législateur et lui donne
des renseignements nécessaires pour son travail (politique criminelle éclairée
– des états criminologiques – des statistiques avant de sortir une loi).
- Au niveau du juge pénal :
la criminologie a été d’une grande utilité au droit pénal, les informations
fournies par la criminologie permettent de choisir la sanction (son individualisation
et son adaptation par rapport à la personne du délinquant).
En fonction de la dangerosité, le juge a eu la liberté de
choisir entre le minimum et le maximum de la sanction (jouer sur les
circonstances atténuantes et aggravantes).
*Le
sursis : est une peine suspendue elle est accordée aux délinquants
primaires c’est une chance que le juge leur donne pour ne pas récidiver.
*La
technique du dossier de personnalité : au niveau de la criminologie
clinique (psychiatrie, sociologie...) c’est un rapport qui va être soumis au
juge et qui participe à la logique d’individualisation des sanctions.
Toutes ses mesures ont été proposées par la
criminologie. Le droit pénal est un
domaine spécifique, le juge a la spécifité par rapport à la complexité du
phénomène humain.
-Au niveau de
l’administration pénitentiaire : à ce niveau, la criminologie
étudie le traitement des détenus, leur classification... pour pouvoir aider
l’administration pénitentiaire dans le traitement spécifique pour chaque
détenu.
Le droit
pénal et la criminologie sont reliés entre elles d’une certaine manière. Elles
s’influencent réciproquement. Le droit pénal influence la criminologie, car le
droit pénal définit le comportement délinquant.
II- Les méthodes de la
criminologie générale :
Les
criminologues distinguent deux sortes de criminologie, la criminologie clinique
et la criminologie générale.
La méthode
de la criminologie générale étant considérée comme une science humaine et
sociale elle utilise les mêmes méthodes qu’utilise la science sociale :
les statistiques et l’enquête sociale.
1- Statistiques
criminelles :
D’une
manière générale depuis le 19e siècle les documents statistiques ont constitué
la technique de reconnaissance de la criminalité. Elles demeurent un outil
incontournable pour l’étude du phénomène délinquant.
a- La présentation des
statistiques criminelles :
On peut
dire qu’il s’agit d’une approche quantitative du phénomène criminel, elle
repose sur la détermination en termes de chiffres de la criminalité dans un
territoire déterminé dans une période déterminée. Il s’agit d’un instrument
d’observation indirecte du mouvement criminel.
Cette
observation vise à repérer l’évolution de la criminalité, sa description, ces
causes en fonction de certains variables et de certains paramètres.les
paramètres sont employées pour ventiler les statistiques criminelles. Toute
statistique déployée fait l’objet d’exploitation c a d l’interprétation en
d’autres termes le résultat des statistiques opérées (par exemple en matière de
violence conjugale).
Ces statistiques sont généralement classées en fonction de
leur source : - statistique officielle – statistique non officielle.
-
les
statistiques officielles : avancées par les administrations (la
police nationale, la douane, l’administration de la justice ou par
l’administration pénitentiaire) ou par les organismes internationaux (ONU,
interpole...).
En dehors
des statistiques officielles, tout le reste est considéré comme non officiel
qui émane des chercheurs qui font l’étude sur un sujet déterminé.
b- La valeur de ces
statistiques :
Généralement
la question de valeur pose un grand problème au niveau des sciences criminelles
étant donné la marge d’erreur mais aussi l’interprétation qui est faite de ces
statistiques.
Pour faire
des statistiques par exemple par rapport à la population marocaine en 2008 il
faut prendre en considération la démographie, en second lieu, il y a une donnée
qui est incontournable dans les statistiques criminelles qui est le « Dark
Number » c’est le chiffre noir qui est une donnée qu’on trouve au niveau
de tous les Etats, ça représente la proportion non commune au niveau des crimes
communs.
Le chiffre
noir existe au niveau de toutes les infractions et est très fluctuant au niveau
de chaque infraction, c’est une réalité incontournable.
Le chiffre noir selon les criminologues peut être appréhendé
sur trois niveaux :
1- La criminalité réelle
2- La criminalité apparente
3- La criminalité officielle
1- La criminalité
réelle : on cherche à voir le décalage entre les
infractions effectivement commises et les infractions connues. Pourquoi ces
infractions ne sont pas connues ?
Plusieurs facteurs interviennent pour faire exister ce
chiffre noir.
Commençons
par la victime : elle peut être la source du chiffre noir et cela en ne
portant pas plainte elle participe à l’existence du chiffre noir (par
exemple ; les victimes du viol).
Puis vient
le tour du témoin, qui lui aussi joue un rôle dans l’existence du chiffre noir
quand il s’abstient de dénoncer des fois une infraction dont il a été témoin.
Enfin le
criminel qui peut être un professionnel du crime et peut effacer toutes les
traces de son infractions, on ne peut pas savoir qui a commis ce crime
(exemple : détournement de fonds surtout dans les sociétés anonymes).
2- La criminalité
apparente : par ce terme on entend l’ensemble des
infractions qui arrivent à la connaissance des autorités policières ou
judiciaires ça veut que ces autorités ont eu connaissance de l’existence de
l’infraction mais elles n’ont pas été mentionnées dans les statistiques de la
police (exemple : la corruption). Parfois le recensement peut être erroné
à cause de la considération policière sociale ou les ordres reçus de la part
des supérieurs hiérarchiques.
3- La criminalité
officielle : on entend par ce terme l’ensemble des
infractions qui ont été poursuivis et condamnées. Ces statistiques ont leur
propres faiblesse dans la mesure ou des infractions échappent au recensement
judiciaire parce que bénéficiant d’un fait justificatif, de relaxe pour défaut
de preuve, d’extinction de l’action publique, d’erreur judiciaire ou des règles
de cumul des infractions.
2- L’enquête sociale :
L’enquête
sociale fournit aux criminologues les renseignements nécessaires relativement à
un sujet déterminé grâce aux procédés suivants :
a- Le questionnaire :
Le questionnaire
est un outil d'investigation destiné à recueillir les informations relatives à
un sujet. Il consiste dans l’envoi de quelques questions au sujet étudié qui
sera sollicité pour y répondre. Le questionnaire peut concerner aussi bien le
criminel que la victime ou encore le public.
b- L’interview :
Une interview
est une conversation entre deux ou plusieurs personnes où des questions sont
posées, pour obtenir des informations de la part de l'interviewé. Elle diffère
du questionnaire par l’élément de communication directe entre le chercheur et
le sujet interrogé.
En plus des
criminels et des victimes, l’interview peut s’adresser à la famille, à des
assistants ou à des responsables administratifs.
c- Etude écologique :
Ce type
d’études anglo-saxon s’intéresse à l’influence du milieu sur le mouvement
criminel. Ainsi une région déterminée sera divisée géographiquement et
socialement.
d- Analyse des carrières criminelles :
Cette étude
consiste en une analyse du passé et de l’avenir de certains criminels
spécialement les jeunes délinquants, en suivant leur évolution et leur devenir
à travers des études spéciales (FOLLOW UP STUDIES).
III- Les méthodes de la criminologie clinique :
(Voir cours page 7)
Chapitre
2 : le courant biologique :
L’étude du
courant biologique s’ouvre naturellement sur des hypothèses basées sur un
fondement positiviste, qui soumet l’homme criminel à l’étude clinique et à
l’observation scientifique, visant à découvrir un quelconque dérèglement
anthropologique.
Para 1 : L’hypothèse
de Lombroso sur le criminel né
Psychiatre,
il tente essentiellement de dégager un type morphologique d'homme criminel et
d'expliquer le comportement criminel par un déterminisme individuel, Certains «
phrénologistes » l'avaient précédé dans cette voie.
A- Exposé de la
théorie :
Lombroso
a présenté des thèses positivistes dans le cadre des théories positivistes Le mouvement positiviste se présente comme une réaction
au droit pénal classique et néo-classique. Pour eux, si le droit pénal
traditionnel fait faillite, c’est parce que qu’il est lié trop étroitement au
dogme du libre arbitre et à la vertu de l’intimidation.C'est aussi en 1876 que Lombroso publie « L'Homme criminel » dans lequel il défend la thèse selon laquelle la délinquance serait nettement plus fréquente chez certaines personnes porteuses de caractéristiques physiques, ce qui serait en faveur du caractère inné de certains comportements. Il s'oppose ainsi aux conceptions sociologiques où les déviances seraient conséquences du milieu. Lombroso est aussi proche des tendances accréditant l'idée d'une décadence générale de la société, pensant que la criminalité est appelée à augmenter
Pour cela, il a approfondi les recherches en matière d’anthropologie liées aux questions de criminalité. Médecin militaire, il va utiliser son métier comme lieu d'observation privilégié en étudiant principalement les soldats « délinquants » par la réalisation de l'étude anthropométriques de ceux-ci.
À l'issue de travaux sur des milliers de crânes d'individus condamnés pour des actes criminels, il observe la fréquence de certaines caractéristiques, ce qui lui permet d'en déduire certaines « lois » qui le convainquent que la criminalité est innée(plus précisément, qu'environ 1/3 de la population criminelle le serait de façon héréditaire) et peut se déduire des caractéristiques physiques. Selon lui, la criminalité est une marque d'atavisme c'est-à-dire de régression évolutive. Il s'avance jusqu'à prétendre que certaines catégories de délinquants ont leurs propres caractéristiques crâniennes, ce qui permet de les distinguer.
B- Critiques de la théorie :
Son ouvrage
fait l'objet de nombreuses rééditions qu'il complète à chaque fois, nuançant
ses résultats sans toutefois abandonner son concept de « criminel
né ». Son livre a un retentissement important dans le milieu du droit
pénal et de la criminologie. Ses idées suscitent plusieurs revues spécialisées
et font l'objet de nombreux débats.
1- sur le plan du droit pénal :
Sur le
pénal on a reproché à LOMBROSO par comparaison des étudiants d’oxford chez qui
ils ont trouvé les mêmes traits que les criminels. Les pénologues ont reproché
cette théorie, son déterminisme qui la met en opposition avec le principe du
libre arbitre, sur le quel se fonde la responsabilité pénale.
Admettre la
prédestination du criminel, c’est nier le rôle de la volonté dans la commission
de l’acte criminel.
En outre,
on a remarqué que la théorie de Lombroso porte atteinte au principe de la
légalité criminelle. En effet, la société pourrait être tentée de se
débarrasser de ces criminels nés avant tout passage à l’acte, par une
intervention Ante Delictum.
2- Sur le plan de la criminologie :
Cette
théorie de LOMBROSO n’a pas réussi mais il a attiré les scientifiques vers la
criminologie. C’est essentiellement une théorie constitutionnelle, c'est-à-dire
qu’elle se base sur la constitution physique des individus.
Cette
théorie a été critiqué à la fois, dans sa méthode et dans son contenu.
-Au niveau du contenu : les
criminologues ont repoussé la théorie de Lombroso en estimant qu’il avait
exagéré quant il a considéré que le criminel est une incarnation de l’homme
primitif.
Ils ont
réfuté la thèse de la dégénérescence, par la relativité du phénomène criminel
lequel, reste un phénomène largement culturel.
-Au niveau de la méthode :
Lombroso a focalisé toute son intention sur le physique comme sil s’agissait du
seul facteur qui déterminait un criminel, il a complètement négligé les autres
facteurs. Aussi l’absence d’études comparatives sur un groupe de non
délinquant, la négligence des signes d’atavisme relativement à la criminalité
féminine.
Para 2 : Les hypothèses
fondées sur la génétique :
A- L’hérédité et la criminalité
(Voir cours)
Chapitre III : le
courant psychologique :
On ne peut
faire l’étude du courant psychologique sans au préalable faire la connaissance
des maladies mentales, étant donné leur place dans la psychiatrie criminelle et
d’autre part, leur impact sur la responsabilité pénale.
En
synthétisant l’évolution de la médecine psychiatrique, on classe aujourd’hui
les différentes maladies mentales en deux catégories : les maladies
mentales organiques et les maladies mentales fonctionnelles.
Para 1 : L’étude des
maladies mentales organiques :
Les
maladies mentales organiques, sont des maladies qui affectent l’organe par une
atteinte déterminée. Il y a à la base, une lésion du cerveau ou du système
nerveux. La lésion est palpable physiologiquement parlant.
A
l’intérieur des maladies mentales organiques, on distingue deux grandes
catégories : les arriérations mentales et en second lieu, la démence au
sens médical.
A- Les arriérations
mentales :
Elles
résultent essentiellement de facteurs congénitaux qui affaiblissent les
capacités intellectuelles de l’individu qui se trouve atteint de déficit
intellectuelle congénital, appelé également oligophrénie.
Cette
personne aurait souffert lorsqu’il était embryon, de lésions cérébrales ou de
troubles hormonaux.
Le rôle de
la mère est déterminant en cas d’absorption de certains médicaments, de
l’alcool ou du tabac ; ou du fait de son exposition aux rayons X, ou du
fait qu’elle soit porteuse de MST.
Les
arriérations mentales sont mesurées au moyen du quotient d’intelligence (Q.I),
qui établit la relation entre l’âge physique et l’âge mental, grâce aux
différents tests psychologiques.
Les
différents degrés d’arriération mentale sont exprimés par le tableau
suivant :
Catégories
d’arriération
|
Age mental
|
Quotient
d’intelligence
|
Idiot
|
2 ans
|
De 0 à 19
|
Imbécile
|
De 3 à 6 ans
|
De 20 à 49
|
Débile
|
De 7 à 10 ans
|
De 50 à 69
|
Le faible (simple) d’esprit
|
De 10 à 12 ans
|
De 70 à 89
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Normal
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13 ans et plus
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90 et plus
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Du point de
vue criminologique et pénal, l’arriéré mental atteint d’idiotie à un âge mental
qui correspond à celui d’un enfant de 2 ans. L’idiot est incapable de
comprendre la signification de l’interdit pénal, et son irresponsabilité ne
fait pas de doute.
L’imbécile ayant l’âge mental d’un enfant de
trois à 6 ans, n’est capable de comprendre que certains interdits graves tels
que l’homicide.
Quant au
débile et au simple d’esprit, ils peuvent saisir la plupart des interdits
pénaux.
Mais il
faut signaler, que l’arriération mentale n’est pas en soi un facteur
criminogène.
B- La démence au sens
médical :
Deux formes
s’expriment dans cette démence :
La première forme de démence ne correspond pas à un âge
déterminé, et les sujets atteints de cette maladie peuvent se recruter dans les
différentes tranches d’âge.
Les symptômes de la maladie se manifestent par
des troubles de caractère, un affaiblissement psychique progressif caractérisé
par une altération des fonctions intellectuelles, morales et affectives et par
une perturbation des conduites sociales.
Le sujet
est turbulent, impulsif et présente des stéréotypies (c’est-à-dire catatonies,
tics, tocs (troubles obsessionnels compulsifs)).
Le dément peut, dans certaines phases, perdre
sa lucidité et sa perception des interdits légaux, ce qui peut le conduire à
commettre un crime étrange.
La deuxième
forme qualifiée démence sénile, est due à la dégénérescence cérébrale et se
manifeste en général après 65 à 70 ans.
Généralement,
on observe une accentuation des signes courants du vieillissement, diminution
des possibilités d’adaptation du sujet aux situations nouvelles, grande
fatigabilité intellectuelle, le sujet avec une humeur changeante se montre
tantôt irritable tantôt dépressif et parfois même agressif.
Criminologiquement,
on signale la relation de cette forme de démence avec des infractions sexuelles
telles que l’exhibitionnisme et la pédophilie.
Para 2 : Les maladies
mentales fonctionnelles :
Les
maladies mentales fonctionnelles sont celles qui révèlent une perturbation au
niveau du fonctionnement du psychisme. Elles regroupent trois grandes
catégories : les psychoses, les névroses et les psychopathies.
A- les psychoses :
Les
psychoses sont des maladies mentales caractérisées par une atteinte profonde de
la personnalité, se manifestant notamment par des troubles de la sphère
cognitive et de l’affectivité.
Dans les
psychoses, le sujet n’a pas conscience de sa morbidité (du caractère malade),
et ne peut plus s’adapter à la vie sociale et à la réalité en général.
Souvent,
les désordres psychotiques perturbent la vie personnelle, familiale et
professionnelle du patient à tel point, que l’hospitalisation de celui-ci
devient nécessaire, du fait que ses réactions deviennent dangereuses pour lui-même
et pour l’entourage.
Il faut
dire que dans sa vie relationnelle, dans ses propos et ses sentiments, le
psychotique reste incompris de son entourage.
Il faut
signaler enfin cinq caractéristiques, qui ont valeur de symptômes pour les
psychotiques.
Ainsi, on relève chez ces patients :
a- Des
troubles de langage et de la pensée : le sujet atteint ne dit pas des
phrases correctes et dit des choses incompréhensibles.
b- Des
troubles d’affectivité : le sujet coté émotionnel est démesuré.
c- Le
retrait social (ex : régression) : le refuge vers la solitude.
d- Les
délires. En psycho scatologie, en neurologie et en psychiatrie, le délire est
une perturbation globale, parfois aiguë et réversible, parfois chronique, du
fonctionnement de la pensée. Il représente un symptôme, et en ce sens il peut
prendre des significations très diverses selon le contexte dans lequel il
apparaît, et selon son type. Les causes en sont multiples. Le délire est un
trouble du contenu de la pensée caractérisé par la permanence d'idées
délirantes. Les idées délirantes sont des idées manifestement en désaccord avec
les faits observés et les croyances habituellement partagées dans un contexte
culturel donné. Ces idées délirantes emportent l'adhésion du patient au moment
où le patient délire, mais elles peuvent faire l'objet d'une critique de la
part du sujet lorsque les symptômes retombent.
e- Les hallucinations :
L’hallucination est définie classiquement comme étant une « perception
sans objet », et plus précisément comme une « perception sans objet à
percevoir ». Elle se distingue d'une illusion, qui est une perception
anormale d'un stimulus externe. Les hallucinations peuvent toucher tous nos
sens : vue ouïe, odorat, toucher et goût isolément ou simultanément. On décrit
aussi les « hallucinations psychiques » qui ne présentent pas
suffisamment de caractéristiques sensorielles pour être confondue avec une
perception. Ils sont en général vécus comme des phénomènes psychiques empreints
d'un sentiment d’étrangeté : imposition de pensées, télépathie, intrusion
dans les pensées du patient...
1- La psychose maniaco-dépressive :
Le trouble
bipolaire est une catégorie des troubles de l'humeur, anciennement nommé
PMD (Psychose maniaco-dépressive) ou MMD (maladie maniaco-dépressive). Ce trouble est caractérisé par
la fluctuation anormale de l’humeur, qui peut osciller de périodes d’excitation
marquée (manie) pouvant aller jusqu'à des périodes de mélancolie (dépression),
entrecoupées parfois de périodes de stabilité.
La psychose
maniaco-dépressive a pour terrain la cyclothymie, sur laquelle se greffent des
excès d’excitation et dépression.
Les
premiers sont bien gênants pour l’entourage, les seconds peuvent exposer au
risque de suicide.
Criminologiquement,
cette catégorie de patients lorsqu’elle ne commet pas des actes de suicide ou d’homicide,
elle peut commettre des atteintes à l’ordre public.
2- La schizophrénie :
C'est une pathologie psychiatrique
généralement chronique, qui survient plutôt à l'adolescence ou au début de
l'âge adulte.La schizophrénie est une psychose, qui se manifeste par des signes de dissociation mentale, de discordance affective et d'activité délirante, ce qui a pour conséquences une altération de la perception de soi-même, des troubles cognitifs, et des dysfonctionnements sociaux et comportementaux allant jusqu'au repli autistique.
Les troubles de l’affectivité qui marquent très profondément cette psychose s’expriment, notamment, par des réactions émotionnelles paradoxales au cours desquelles l’angoisse peut être d’une intensité et d’une violence tout à fait remarquables.
Cette schizophrénie fait son apparition en général entre 18 et 25 ans, le sujet peut manifester des impulsions auto agressives, ainsi que de gros troubles psychomoteurs.
Sur le plan criminologique, les schizophrènes présentent un grand potentiel de dangerosité. Des psychiatres estiment que 40% des psychotiques meurtriers sont des schizophrènes, ils commettent le plus souvent des meurtres immotivés.
3- La paranoïa :
La paranoïa est, au sens premier, une maladie mentale chronique du groupe des psychoses, caractérisée par un délire d'un type particulier, dit délire paranoïaque, pour lequel il existe plusieurs thèmes récurrents. Il est opportun d'en différencier la personnalité paranoïaque, qui est un caractère particulier chez certains sujets, mais sans développement d'un délire.
Le sujet paranoïaque démontre un accord précaire avec la réalité, ses relations avec autrui sont gravement altérées à cause de sa méfiance, de sa susceptibilité, de ses erreurs de jugement, de sa mégalomanie ou à cause d’un sentiment de persécution à peu près constant.
Les psychiatres distinguent en général quatre formes de la paranoïa :
a- Les délires passionnels : Ils sont dits passionnels du fait de la nature du sentiment qui les inspirent : la passion. Ces délires débutent par une première interprétation délirante de la réalité ou parfois par une intuition délirante initiale. Ils se développent ensuite avec une forte charge émotionnelle qui peut provoquer un comportement dangereux. En revanche, le délire ne s'étend pas à d'autres domaines, il reste limité à un principal objet (délire en secteur).
b- Les délires de revendication : Ce sont les délires systématisés et en secteur, essentiellement basés sur l'interprétation délirante. Ils reposent sur la croyance délirante en un préjudice subi, accompagné d'exaltation, de quérulence et d'agressivité. Il s'agit pour ces patients de « faire surgir la vérité » ou de « punir les coupables ».
c- Les délires d’interprétation : Les thèmes du délire, c'est-à-dire le contenu des interprétations, concernent des idées de persécution, de préjudice, de complot. L'évolution fait que, peu à peu, l'ensemble des évènements rencontrés par le sujet vont être rattachés au système délirant. Par exemple, si un proche, ou un collègue, ou un médecin tente de rassurer le sujet en lui disant qu'il « se fait des idées », cela sera immédiatement interprété comme un signe d'appartenance au « complot ». C'est ce qu'on appelle un délire « en réseau » puisqu'il s'étend peu à peu à toute la vie psychique. Il concerne tous les domaines (affectif, relationnel et psychique) de la vie du sujet. L'évolution est chronique.
d- Les délires de sensibilité : Le délire de relation des sensitifs s'installe chez l'adulte, chez des sujets qui présentaient antérieurement une personnalité marquée par la sensitivité. Un état délirant apparaît progressivement, généralement à la suite d'échecs ou de déceptions. Les thèmes du délire, c'est-à-dire le contenu des interprétations, concernent des idées de persécution, de préjudice, d'hostilité et de mépris dont le sujet serait victime, ou d'atteinte de ses valeurs morales. Le délire est en général limité au cercle proche du patient (sa famille, ses amis, ses collègues, ses voisins, etc.). Il est vécu douloureusement et de manière solitaire. Il se complique généralement d'épisodes dépressifs parfois sévères. Contrairement à ce qui se passe dans les autres types de paranoïa, il n'y a pas de réaction d'agressivité envers l'entourage, peu de réactions bruyantes ni de dangerosité tournée vers autrui. Le risque suicidaire existe au cours des épisodes dépressifs. L'évolution est moins souvent chronique que dans les autres paranoïas.
Criminologiquement, ce type de psychose recèle à son tour un grand potentiel criminel, il faut craindre de la part des paranoïaques surtout des crimes justiciers ou des actes de terrorisme.
B- Les névroses :
En
psychiatrie et en psychopathologie psychanalytique, le terme névrose désigne
des troubles psychiques sans lésion organique démontrable. Le sujet reste
conscient de sa souffrance psychique et vit dans la réalité.
On peut
dire que ce sont des maladies subjectives quoique le comportement puisse être
grandement affecté, la personnalité n’est pas désorganisée.
1- Les névroses d’angoisse :
La névrose
d’angoisse a été isolée, en tant qu’entité clinique autonome en 1895 par
Sigmund Freud. Celui-ci dégagea cette affectation, dont la caractéristique essentielle
est l’angoisse, d’un syndrome composite jusqu’alors décrit sous le nom de
neurasthénie.
Une angoisse est un
sentiment de peur ressenti en situation de danger. On parle de névrose
d'angoisse lorsqu'elle devient invalidante ou qu'elle apparaît lors d'une
situation non dangereuse. Elle touche environ 4% de la population.Du point de vue des thérapies cognitivo-comportementalistes, la névrose d'angoisse est liée à une information qui est « mal traitée » : les signaux de dangers sont privilégiés aux signaux de sécurité.
La phobie constitue la principale forme des névroses d’angoisse, elle peut être définie comme une affection mentale caractérisée par une peur intense, irraisonnée et tenace éprouvée à l’égard de certaines situations qui ne justifient pas eux-mêmes une telle réaction.
a- Les
phobies de situation : comme la claustrophobie [la peur d’être
enfermé], l’agoraphobie [peur de la grandeur] + l’acrophobie, l’agoraphobie,
c’est-à-dire la peur de quitter son environnement proche et de se retrouver
dans un endroit dont il serait difficile ou gênant de s’extraire.
b- Les phobies
d’impulsion : peur de faire mal à autrui
c- Les
phobies limite : comme l’éreutophobie qui est la peur de devenir tout
rouge, la peur de prendre la parole, la timidité, la rétro-phobie.
d- Les
phobies d’animaux : la peur des cafards et des souris les chiens ou
autres suite à un accident qu’il la marqué.
2- La névrose obsessionnelle :La névrose obsessionnelle est une forme majeure de névrose dégagée par Sigmund Freud en 1894. Selon la doctrine psychanalytique, elle est la deuxième grande maladie nerveuse de la classe des névroses après l’hystérie.
C’est une affectation mentale caractérisée par l’apparition des idées qui dans le champ de conscience et qui harcèlent la personne et cette dernière a du mal à chasser et à se débarrasser de ces pensées.
Les idées peuvent avoir un caractère absurde et anormal, il peut s’agir par exemple des personnes qui sont obsédés par la réalisation d’un acte de sacrilège ou un acte criminel...
*névrose
scrupuleuse obsessionnelle ; il y a des scrupules qui sont insistantes
reviennent souvent sous forme des idées. On parle d’une angoisse symbolique ou
le sujet peut avoir recours à des stratagèmes psychique soit sous forme de
champs ou de formules anti-maléfiques interne, non ressentit par l’extérieur.
*la névrose
obsessionnelle partage avec la phobie, l’élément d’angoisse et d’anxiété même
s’il se traduit de manière différente.
Le sujet pour apaiser sa
tension, peut avoir recours à des actes conjuratoires et à des stratagèmes
dérisoires dont certains purement intérieurs restent inconnus de l’entourage.3- L’hystérie :
La définition de l'hystérie donnée par Antoine Porot est : « une disposition mentale particulière, tantôt constitutionnelle et permanente, tantôt accidentelle et passagère, qui porte certains sujets à présenter des apparences d'infirmité physiques de maladies somatiques ou d'états psychopathologiques. ». L'association de manifestations permanentes ou récurrentes, fréquemment des paralysies, des troubles de la parole ou de la sensibilité, et d'autres transitoires, tels que des crises pseudo-épileptiques ou des comas « psychogènes », constitue la forme la plus courante de cette maladie. Depuis Freud et Janet notamment, elle est considérée comme une névrose dont l'histoire du concept s'est longtemps confondue à celle d'hystérie.
Les
pharaons et les grecs pensaient que c’est une maladie féminine par excellence.
Elle est souvent une manifestation corporelle d’un conflit
psychique, peut prendre plusieurs formes ; les crises de nerfs, un rêve
hystérique, l’amnésie ou certains troubles mentaux.
Parmi les manifestations somatiques durables de l’hystérie,
les psychiatres signalent :
- troubles
moteurs : troubles de mouvement, paralysie.
- troubles
de sensibilité : absence de sensation.
- les
syndromes sensoriels : touchent les 5 sens, perte de l’ouïe par
exemple.
- troubles
neurovégétatifs : nausée, constipation.
- troubles
mentaux : perte totale de mémoire, dédoublement de personnalité.
Les
névroses ne sont pas des facteurs criminologiques, elles ne pousseront pas au
crime, mais n’empêche certains névrosés, peuvent être attiré des crimes surtout
pour se débarrasser de certaines obsessions, cela n’explique pas que certains
névrosés ne s’adaptent pas.
Le névrosé
peut être responsable partiellement si le psychiatre démontre que l’acte
criminel a une relation avec la maladie, il n’est jamais déclaré comme
irresponsable.
C- Les psychopathies :
La
psychopathie ou (sociopathie) est un trouble du
comportement caractérisé par le déni de l'individualité d'autrui et un
comportement généralement impulsif et antisocial pouvant aller jusqu'au crime.
En psychologie, ce type de personnalité se caractérise par des conduites antisociales
fondées sur des impulsions sans éprouver de culpabilité.Ce sont en général des actes de délinquance, des mensonges ou le mépris du danger. La vie sociale est instable avec de nombreux changements professionnels, des absences ou des fugues. Les règles normatives de la vie sociale et des valeurs sont enfreintes. Les personnes atteintes sont enclines à infliger des mauvais traitements à leur famille. Pour elles, manifester des émotions est un signe de faiblesse et de la déchéance de leur influence sur autrui.
Environ 3 % des hommes et 1 % des femmes sont touchés par le comportement antisocial. En général, un psychopathe est un sujet qui a sa propre vision du bien et du mal, qui n'est pas celle acceptée socialement, pouvant donner lieu à une multitude de manifestations singulières asociales, antisociales délictueuses ou criminelles à divers degrés.
Trois formes de psychopathies intéressent notre étude à savoir, la délinquance chronique, la toxicomanie et les perversions sexuelles.
1- La délinquance chronique :
Vise
une catégorie qui a choisit la délinquance comme mode de vie, il y a une
récidive qui se manifeste chez cette personne. On note aussi chez cette
personne une instabilité, une facilité de passer à l’acte et l’insensibilité à
la répression pénale.
On distingue entre 2 catégories :
- Modèle professionnel : qui englobe les
personnes qui ont choisit de vivre de la criminalité exemple des prostitués,
trafiquants de drogue, des mafiosi, des proxénètes...
- Ensuite le modèle pathologique : récidive non
pas pour une conviction personnelle, mais plutôt par pathologie, il y a un
déséquilibre psychique, exemple tueur en série kleptomane et mythomane.
a- Tueurs en séries :
Catégorie
particulière d’assassins qui cataloguent plusieurs crimes et tuent par plaisir,
et ils choisissent les victimes, cherche à satisfaire un besoin psychique
déséquilibré. Ils choisissent souvent des femmes et des enfants à profil
déterminé et les actes de meurtre sont toujours précédé par des viols et des
tortures. Ils tuent sous l’empire de pulsions sexuelles.
Le
déséquilibre psychique du tueur fait que la mise à mort soit accompagnée d’un
rituel élaboré, répondant aux fantasmes du criminel et réunissant dans la
majorité des cas, sadisme et jouissance sexuelle s’exprimant par des
mutilations ou à travers l’anthropophagie (manger la chair humaine).
Du fait de
l’absence de mobiles ou de liens avec leurs victimes, ils échappent parfois
pour plusieurs années à la police. Et étant donné que 75% des meurtres en série
se trouvent commis aux Etats-Unis, le FBI était obligé dès 1979 à monter un
programme unique au monde c’est le V.I.C.A.P (violent criminal apprehension
program) qui est un système qui détient le plus grand dépôt d'investigation des
principales causes de crimes violents aux Etats-Unis. Il est conçu pour
recueillir et analyser des informations sur les homicides, les agressions
sexuelles, les personnes disparues, et d'autres crimes violents impliquant des
restes humains non identifiés.
Le centre
américain spécialisé dans la criminalité violente (N.C.A.V.A.C national center
for the analysis of violent crime) distingue trois types d’homicides
multiples :
-Mass murder :
Un (mass murderer) est une
personne qui tue au moins quatre personnes d'affilée dans un même endroit.Le tueur de masse est en général un psychotique qui considère souvent son massacre comme le chef-d'œuvre de sa vie. Il ne tente pas, en général, de se soustraire aux forces de l'ordre. Dans la plupart des cas, il se suicide ou est abattu sur le lieu de son crime.
Il ne tue pas par idéologie ou par fanatisme. En conséquence, les terroristes ne sont pas considérés comme des tueurs de masse.
On doit différencier le meurtre en série du meurtre de masse. Le meurtrier de masse tue ou blesse un nombre « x » de personnes au cours d’un seul événement. Par contre, le tueur en série tue dans un laps de temps variable qui peut s’échelonner sur plusieurs années.
- Spree killer :
Un tueur par éclat (Spree killer) est un assassin qui commet plusieurs meurtres dans un laps de temps très court, généralement quelques heures, sans se soucier de l'identité des victimes, tuant toute personne qu'il rencontre sur son chemin y compris des membres de sa famille.
C'est un mode d'assassinat extrêmement risqué pour l'auteur, ce qui fait que la plupart des tueurs à la chaîne agissent ainsi par instabilité mentale ou sous influence.
Le tueur
par éclat se distingue du tueur de masse, qui reste généralement attaché à
un lieu de crime unique, tuant en un seul grand événement. Le tueur par éclat a
généralement recours à l’arme de feu. Il a une sorte de déchainement puisqu’il
tire aveuglement ; c’est une personne psychotique qui agit sous l’effet d’une
crise.
-
Serial killer :
Un tueur en série
est un meurtrier récidiviste qui a commis au moins trois meurtres, un
intervalle de temps — de quelques jours à plusieurs années — séparant chacun de
ces meurtres, qui réalise un certain niveau de satisfaction par la mort de sa
victime.Un tueur en série est souvent un psychopathe qui se caractérise par sa boulimie de meurtres, par le plaisir qu'il tire de ses actes, et par un sentiment très fort de supériorité ; mais il existe des exceptions. En outre, un tueur en série se caractérise généralement par le fait qu'il n'existe aucun lien entre lui et sa victime, en d'autres termes, il ne connait pas sa victime avant de la choisir. D’où une difficulté accentuée pour les enquêteurs de retrouver l'auteur des faits.
Le moteur
du tueur en série est fréquemment le sentiment de toute puissance que lui
procurent ses crimes. Une forte proportion de tueurs en série a subi des
violences ou des agressions sexuelles durant l'enfance. Mais d'autres
paramètres influents, de plus tous les enfants battus ou abusés ne deviennent
pas des tueurs en série.
Statistiques
: -65% de leurs victimes sont des femmes.
-63%
tuent dans un territoire bien précis.
-80%
appartient à la classe moyenne.
-89%
appartient à la race blanche.
-45%
sont des femmes tueuses en série, on les appelle les veuves noires ou les
infirmières de la mort.
La majorité
utilise une arme blanche, leur Q.I entre 100à120- Ils ont été eux-mêmes des
victimes d’abus- Ils accumulent des frustrations et d’abus de l’enfance.
-30%
des siller killer auraient souffert d’abus physique
-69%
souffraient d’abus psychologique
-40%
d’abus sexuels.
b- Les pyromanes :
La fasciation produite trouve ses racines dans une perversion sexuelle par modification du but.
L’amnésie parfois alléguée par les pyromanes, peut être soit simulée soit en rapport avec la pathologie de l’agent.
La solitude de l’incendiaire expertisé fait l’unanimité parmi les experts psychiatres. La communication est assez pauvre chez le pyromane souvent introverti et en situation d’échec professionnel et de frustration (vie sociale relâchée- alcoolique....)
c- Les kleptomanes :
Appellation donnée par MATHEY en 1816. La kleptomanie, est une maladie mentale qui se caractérise par une obsession à voler des objets.
Une personne concernée par ce trouble ne peut se retenir de dérober des objets, la plupart du temps sans aucune valeur (des pièces, des couverts, des pancartes, des goupilles d'extincteurs, etc.) Souvent, elles ne se rendent compte d'avoir effectué ce vol qu'un peu après. La personne atteinte de cette maladie n'a pas nécessairement besoin de ce qu'elle vole. La manie est dans l'acte de voler et non dans l'appropriation de bien.
Les psychiatres relèvent la fréquence d’association de la kleptomanie avec d’autres troubles comme l’anxiété et la dépression, boulimie...
Cette psychopathie est assez fréquente chez les femmes.
L’acte du kleptomane s’accompli le plus souvent en public dans les grands magasins avec le risque d’être pris ce qui augmente l’excitation et laisse présumer un complexe de culpabilité avec son corollaire, la recherche inconsciente de la punition.
d- Les mythomanes :
La mythomanie, est un terme désignant chez les psychiatres une propension au mensonge compulsif. Le terme a été inventé en 1905. Il désignait ainsi une tendance constitutionnelle présentée par certains sujets à altérer la vérité, à mentir, à créer des fables imaginaires (fabulations), enfin à imiter des états organiques anormaux qu'il voyait comme des simulations, d'où le lien à l'hystérie.
La mythomanie de l'adulte qui peut s'associer à l'hystérie, à d'autres névroses, aux perversions ou même aux psychoses.
De manière générale, la délinquance mytho maniaque se trouve classée dans trois catégories principales :
- Les profiteurs :
Repose sur les mensonges pour arriver à certains faits, et regroupe une grande variété de cas de bovarysme ; les escrocs sont d’excellent mythomane, faux médecin, faux héritier…etc.
- Les vengeurs :
Regroupant
des mythomanes visant la nuisance à des personnes déterminées (fausse
accusation de viol, de maltraitance, anonymographie…). On parle de vengeance
inconsciente, et il y a aussi des personnes qui se font mal eux-mêmes et ils
estiment qu’ils ont été victime de tel ou tel personne.
- Les ludiques :
Les
ludiques pervers regroupent une diversité de typologies :
- Don Juanisme : le fait de se faire passer pour un don juan, mentir sur ses relations pour se faire valoriser devant ses amis…
- Pathomimie : [quelqu’un qui se dit toujours malade pour attirer l’attention des autres, et faire de fausses tentatives de suicides…
- Bovarysme : vivre en s’imaginant appartenir à une autre classe sociale.
- Colporteur de rumeurs : qui font courir de fausses rumeurs, ils peuvent avoir une influence sur le marché ou sur la bourse...
- Chef de secte : manipulateur de personnes (pousser des personnes à abandonner leur famille, leur fortune et peut même les persuader d’un suicide collectif) lavage de cerveau, c’est un mystificateur dangereux.
La toxicomanie est un terme et qui signifie que quelqu'un use de manière répétée et excessive d'une ou plusieurs substances toxiques sans justification thérapeutique. Aujourd'hui on parle plus volontiers d'addictions au pluriel parce que les pratiques de consommation ont évolué du côté des poly toxicomanies (alcool, médicaments, drogues diverses, synthétiques ou naturelle, etc.). Les usages évoluent vers un besoin incontrôlable de continuer à consommer le produit, accompagné d'accoutumance puis de dépendance.
La définition stricte de la toxicomanie correspond à quatre éléments :
-Une envie irrépressible de consommer le produit
- Une tendance à augmenter les doses
- Une dépendance psychologique et parfois physique ;
- Des conséquences néfastes sur la vie quotidienne (émotives, sociales, économiques).
a- L’alcoolisme :
L'alcoolisme est l'addiction à l'alcool contenu dans les boissons alcoolisées. L'OMS reconnaît l'alcoolisme comme une maladie et le définit comme des troubles mentaux et troubles du comportement liés à l'utilisation d'alcool[.]
Cette perte de contrôle s'accompagne généralement d'une dépendance physique caractérisée par un syndrome de sevrage à l'arrêt de la consommation, une dépendance psychique, ainsi qu'une tolérance (nécessité d'augmenter les doses pour obtenir le même effet).
Dans une perspective criminologique, l’alcoolisme est volontiers associé à la notion de violence et à la sécurité des personnes.
L’alcool facilite le comportement criminel parce qu’il y a un défoulement qui agit en tant que facteur criminogène et victimogène, il devient impulsif et facile au passage au crime puisqu’il y a une confusion mentale et devient brutale.
On distingue entre l’alcoolique criminel et le criminel alcoolique.
Les homicides dus à l’ivresse alcoolique sont classiquement décrits comme étant particulièrement impulsifs et brutaux.
Le délire de jalousie alcoolique peut également conduire à un homicide ou simplement à des scènes de ménage classiques.
L’alcool, en tant que facteur criminogène direct, reste un vecteur de violence incontestable. Cette criminalité est repérable en matière d’injures, de coups et blessures ou d’homicides, de maltraitances infantiles, d’inceste, d’agressions sexuelles, d’actes incendiaires et de délits d’imprudences.
L’alcoolisme est aussi un facteur victimogène, l’alcoolique peut être objet d’agressions, il est d’abord victime de sa propre intempérance, il peut se faire du mal et passer à un acte auto agressif comme il peut être agressé par autrui : vol, coups et blessures sur sa personne, rixe entre les buveurs...etc.
L’alcoolique reste responsable pénalement, mais la sanction pénale doit être corroborée d’une cure de désintoxication.
b- Le mauvais usage des stupéfiants :
Renforcer la partie relative aux écoles françaises et anglo-saxonnes. Un bon résumé. Merci
RépondreSupprimerSatisfaitement satisfait!! Merci
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