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jeudi 25 avril 2019

Théorie des relations internationales .

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Théorie des relations internationales




Théorie des relations internationales


Introduction
Anarchie : « Absence d’autorité ou de gouvernement » (du grec absence de chef). Un des
concepts fondamentaux des RI, évolution des courants se sont articulé autour des
discussions de ce concept.
• Les réalistes : voient l’anarchie comme une caractéristique du système international
déterminée par l’interaction des Etats souverains entre eux, car en cherchant la
maximisation de leur puissance ou de leur sécurité et en poursuivant l’intérêt
national, ils sont amenés à adopter un comportement reproduisant l’anarchie du
système.
• Les néo-réalistes : voient l’anarchie comme une structure déterminant l’ordre
international et les relations entre Etats. Le système international ≠ système national
car absence de d’autorité gouvernementale, mais attention ≠ absence d’ordre. Ex.
l’équilibre des puissances assure un minimum de stabilité. Waltz explique que
l’anarchie permet d’expliquer le comportement des Etats dans le système
international. C’est une structure pré-existante aux Etats et est conçue comme
l’absence de gouvernement au sens wébérien (= absence d’instance ayant le
monopole de la violence légitime. Ce qui implique la compétition entre Etats égaux.
(voir dilemme de la sécurité). De ce système anarchique résulte une politique
mondiale ou on ne peut compter que sur soi-même.




• Les institutionnalistes libéraux : vision anarchique du système international. Ils voient
l’anarchie comme contrainte à la volonté qu’ont les Etats de coopérer entre eux. Ils
ajoutent que les institutions internationales peuvent faciliter la coopération en
réduisant l’incertitude face au comportement des autres.
• Les constructivistes : pour eux l’anarchie est un construit et non pas une
caractéristique du système international. « L’anarchie existe dans la mesure ou les
Etats pensent qu’elle existe » (Wendt), tout dépend de l’interprétation qui est donnée
de l’anarchie et de a vision qu’ont les Etats de leur position et de leurs intentions. Elle
n’a pas de sens en dehors de celui que les Etats lui attribuent.
Etat : « La mondialisation dépossède pour une bonne part l'Etat de sont pouvoir
d'objectivation de la réalité sociale mondiale. Il n'est plus le réducteur d'incertitudes qu'il était
autrefois » Laïdi. Définition classique de Weber: Institution détenant le monopole légitime de
l'usage de la force.
Etat : structure institutionnelle assurant la perpétuation d'un ensemble social et qui possède
pour ce faire des moyens exceptionnels, notamment en ce qui concerne l'usage de la force.
Considéré pendant longtemps comme l'acteur principal des RI car peut recourir à la force
pour imposer en dernière instance sa volonté.
Étant à la base des rapports internationaux, les caractéristiques de l'état sont souvent
perçues comme la clé d'une compréhension des RI.
Grands débats: gravitent autour du problème du rôle de l'état, de la rationalité qui l'anime et
des intérêts qu'il poursuit.
Vision des différents courants :
• Réalistes : Objectif principal de l'état: survie de la collectivité qu'il représente. Menace
que constituent les autres états → contraint tout état à privilégier la question de la
puissance et de la sécurité. Quête de la sécurité: subordonne toute les
considérations sociales à son impératif. État suit une rationalité purement
instrumentale afin d'assurer sa défense: étant donné les risques pour sa survie, il doit
prendre des décisions sur un mode froidement calculateur libre de toute
considération sociale. Seul objectif qui peut réussir, durer: maximisation de la
puissance. Cette réflexion sur l'état (avec le passage au néoréalisme) l'a vidé de
toutes caractéristiques substantives afin de le rendre plus scientifique. Ce glissementvers la rationalité instrumentale permet de desocialiser l'état et d'affirmer que son
comportement au niveau des RI n'est pas lié à la façon dont l'état est construit
socialement (ce qui se passe dans l'état au niveau culturel ou institutionnel) n'est pas
une composante de l'analyse des RI) → analyse systémique: possibilité de mettre en
place des déterminants de la po internationale universels. Critiques(1960): visent à
resocialiser l'état. Contestation de la notion de rationalité instrumentale: repenser les
modes décisionnels de l'état et montrer comment la rationalité de l'état est formée par
des structures bureaucratiques et institutionnelles.




• Constructivistes : Importance des rapports intersubjectifs dans la constitution des
dynamiques interétatiques. (≠idée d'une rationalité désincarnée) → Problématisation
du sens que les états attribuent aux comportements des autres acteurs. Accent mis
sur la construction des structures intersubjectives à partir desquelles sont
interprétées les actions des autres états → forment des anticipations par rapport au
comportement des autres états, leurs actions prennent donc un sens pour les autres
états. Constructivistes rejettent l'idée selon laquelle les décisions étatiques sont
fondées sur de purs rapports de force. Les moyens dont dispose un état ne signifient
rien pour les autres états en dehors de l'attente de ces derniers quant à l'usage de
cette force. Sens attribué au contexte dans lequel s'inscrit l'état contribue à structurer
la rationalité étatique. (comme chez le post-modernes).
• 1980 : Remise en cause de la conception réaliste de l'état. Relativisation de la place
de l'état dans les RI → importance des acteurs non-étatiques. Contestation de la
prémisse réaliste selon laquelle l'état agit au nom de la collectivité dont il est issu →
en fait, l'état représente des intérêts qui sont plus spécifiques que communs à
l'ensemble d'une collectivité.
• Approches néogramsciennes : Soulignent le caractère de classe qui sous-tend les
politiques de l'état (Cox, 1987) et s'intéressent au rôle de l'hégémonie qui permet
justement de travestir des intérêts particuliers sous forme d'intérêts communs. L'état
ne peut pas être étudié en faisant abstraction de la complexité de sa société civile et
des institutions que le constituent.
• Approches féministes : Dénoncent la conception du monde qualifiée de masculine
profile derrière sa raison d'état. Celle-ci privilégie le détachement et le caractère
instrumental et glorifie les rapports de force et la domination.
• Approches post-modernes : L'état comme construit discursif qui vise à renforcer des
structures de pouvoir existant. L'état dépend d'un discours propre à donner une
cohérence à son action. Rationalité (dans son lien avec le contexte comme chez les
structuralistes): discipline qui agit à l'intérieur de l'état. La raison d'état vise donc à
renforcer les bases d'un contrôle qu'exercent les institutions de l'état sur une
population, contrôle qui a pour but de nier une diversité qui dérange. Discours sur les
ennemis de la nation à l'extérieur de celle-ci devient un instrument justifiant des
politiques de répression à l'intérieur de l'état contre des individus qui ne se
conforment pas à des comportements acceptables. La force du discours qui fonde
l'état vient dans sa capacité à dramatiser l'altérité, soit ce qui apparaît comme
différent de la normalité instituée par le discours même de la sécurité.
• Sociologie historique et comparative : Inversion du lien entre état et sécurité. La
guerre est au coeur de tout processus de construction de l'état moderne (Tilly). Selon
Tilly → guerre fut exploitée par les officiels de l'état comme un moyen de coercition et




de cooptation d'autorités politiques rivales. En un mot comme en cent: l'homogénéité
des structures étatiques que les réalistes observent n'est qu'un produit historique et
ne peut être généralisé sous la forme d'un modèle ahistorique des RI.
Ces différentes approches critiques ont posé les bases d'une réflexion qui aborde les
préférences et la rationalité des états comme évoluant dans le temps.
Mauvaise réception dans les courants plus traditionnels. Waltz et Mearsheimer notamment,
qui ne voient pas en quoi ces approchent contribuent au développement d'un programme de
recherche scientifique en théorie des RI → problème de la cohérence de l'objet de RI.
Comment parler des RI si l'état, qui fut autrefois le support théorique de la discipline
permettant de se concentrer sur les rapports entre états, devient lui-même un objet d'étude?
Ordre international : En relations internationales, « ordre » signifie « entente implicite entre
tous les acteurs internationaux autour de règles et de principes régissant leurs relations et
des objectifs qu’ils devraient poursuivre ».
Depuis le 17e, mise en place d’un ordre international fondé sur la reconnaissance d’un
système anarchique ou prévaut la souveraineté des Etats et régit par le droit international
(difficile à faire respecter) => système de Westphalie.
Nombreux débats sur la nature de l’ordre international et son avenir :
• Les réalistes et néo-réalistes : voient l’ordre international de Westphalie comme un
trait permanent du système international, régit par des pratiques telles que l’équilibre
des puissances.
• Les libéraux et néo-libéraux : voient la coopération comme une des caractéristiques
des plus évidentes de l’ordre international qui peut donc évoluer.
• Les théories critiques ou marxisantes : voient l’ordre actuel comme un système
injuste qu’il faut réformer ou transformer.
Paradigme : Concept que l’on doit à Kuhn opposé au paradigme épistémologique cartésien
en sociologie des sciences, sciences sociales et études littéraires. Kuhn le définit comme
« non pas ces entités représentatives elles-mêmes mais la manière dont celui qui est
éduqué dans la discipline apprend à les reconnaître, les isoler, les distinguer ». // Bourdieu et
son terme d’habitus.
Kuhn identifie 3 moments clés au sein de la pratique scientifique :
• La période de science normale : un premier paradigme s’articule autour de lois
théorique, un vocabulaire conceptuel et un savoir-faire particulier sur la façon dont
doit être menée la recherche scientifique au sein d’une communauté de chercheurs.
Émergence de problèmes et problématiques qui devront être abordé pour faire
progresser la science. Caractère intersubjectif et institutionnel de la pratique
scientifique.
• L’entrée en crise d’un paradigme : entrée en crise quand une communauté de
chercheurs n’arrivent plus à résoudre les problèmes que le paradigme engendre. Les
chercheurs viseront à ce que la théorie reste précise, sans contradictions internes et
d’une grande portée. Mais pas de solutions, donc transition vers un nouveau
paradigme.
• La révolution scientifique : Après la substitution d’un paradigme à un autre, se produit
un changement dans la conception de la manière pertinente de poser les problèmes,
changement radical de point de vue et de manière de faire.
Critiques :




• Certains pensent qu’aucune rupture épistémologique ou différence entre approches
rivales de s’apparente à ce que Kuhn définit comme un paradigme. Problème dans
l’application de sa thèse dans les RI : il n’y a aucun moyen d’évaluer si un paradigme
est supérieur à un autre. De plus, aucun concept du premier paradigme ne doit se
retrouver dans le suivant ou un autre. Donc rien ne peut comparer des paradigmes
rivaux. Une approche plus souple permet l’utilisation de certains concepts, ce qui
rapproche le paradigme d’une approche ou mouvance théorique.
• Certains refusent de caractériser le behaviorisme, le néo-réalisme ou l’idéalisme
comme des paradigmes et les transitions entre eux des révolutions scientifiques. Car
les transitions chronologiques entre les approches sont poreuses et que la
communauté de chercheurs n’a jamais basculer entièrement d’un courant à l’autre. Il
est aussi difficile d’identifier une époque ou le vocabulaire d’un cadre théorique était
entièrement différent du cadre rival.
• Jusqu’au début des années 90, l’exercice de la critique (débat entre approches
rivales) était utilisé presque uniquement par Popper, ce qui a mené à des dialogues
sourds sur le féminisme par ex. L’exercice de la critique est ce qui fait qu’un cadre


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