Résumé des quatre auteurs d’économie
Adam Smith
David Ricardo
Thomas-Robert Malthus
Jean-Baptiste Say
Résumé des quatre auteurs d’économie
Adam Smith
David Ricardo
Thomas-Robert Malthus
Jean-Baptiste Say
Résumé des quatre
auteurs d’économie :
A. Adam Smith (1723-1790) :
Question centrale chez
Smith est celle de l’origine de la croissance économique.
Ø La division du travail
est l’élément essentiel donc il faut une éco de marché
Ø La main invisible du
marché assure la meilleure allocation possible des ressources disponibles
Ø Théorie des avantages
absolus
D’où vient la croissance
économique ?
Smith distingue travail
productif et improductif :
L’ouvrier ajoute de la
valeur à la valeur du matériau qu’il travaille,
Les militaires, les
ecclésiastiques, les penseurs, ne produisent pas de valeur.
Degré de richesse d’une
nation dépend de 2 facteurs :
Ø Habilité et
intelligence des travailleurs
Ø Part respective des
travailleurs productifs et improductifs.
Or l’habilité des
travailleurs augmente avec la division du travail :
Ø Toujours la même tâche
Ø On évite perte de
temps de passer d’une tâche à une autre
Ø Favorable à invention
nouvelle machines car permet à certains individus de se consacrer entièrement à
la recherche.
Mais il existe 2 limites
à la division du travail
Ø Dimension du marché :
plus la marché est grand, plus il y a commerce
Ø Coûts sociaux : si on
fait toujours même opération alors on ne développe pas intelligence.
La main invisible
Chacun investit le plus
près possible de chez lui donc développement économique nationale. Les capitaux
s’orientent spontanément vars les secteurs à forte valeur ajoutée. « Il est
conduit par une main invisible à remplir une fin qui n’entre nullement dans ses
intentions ». Donc critique du protectionnisme et apologie du libre-échange.
La théorie des échanges
absolus
Chaque pays a intérêt à
se spécialiser car il trouve avantage dans l’échange.
Limites au libre-échange
:
Ø Quand l’indépendance
nationale est menacée
Ø Quand l’industrie
intérieure est pénalisée par rapport aux concurrents étrangers par une forte
fiscalité
Ø Quand l’emploi est
menacé.
Le rôle de l’Etat
Pour Smith, l’Etat doit
être uniquement un Etat gendarme, c’est la défense des droits de propriété, et
la défense publique et la production des biens collectifs.
Le problème de la valeur
et des prix
Ø Différenciation entre
valeur d’usage et valeur d’échange. La valeur d’usage c’est l’utilité d’un
bien, la valeur d’échange c’est la valeur relative à chaque bien sur le marché.
Ø Distinction prix réel
: valeur de chaque marchandise et prix nominal : quantité d’argent qu’il
faut pour céder ce bien contre un autre bien donné. Ainsi, la valeur de l’or et
de l’argent variant, le prix nominal peut changer sans qu’il y ait changement
du prix réel. Donc, la valeur travail est difficile à mesurer donc véritable
prix, celui du marché qui est marchandé, débattu.
Ø Distinction prix
naturel : ce que vaut vraiment la marchandise et prix de marché : confrontation
offre et demande. Théorie de la gravitation des prix de marché autour du prix
naturel.
L’analyse de la
répartition
Salaires, profits et
rentes sont trois sources primitives de revenus.
Ø Les salaires : c’est
parce qu’il y a eu appropriation privée des moyens de production que le
travailleur ne récolte pas l’ensemble du produit de son activité. Conflits
d’intérêts et les employeurs sont presque toujours gagnants car moins nombreux
et plus riches donc plus organisés. Donc le salaire se fixe au niveau du
minimum de subsistance.
Ø Les profits : la
concurrence tend à faire diminuer les profits.
B. David Ricardo (1772-1823) :
IL publie en 1817, Des
principes de l’économie politique et de l’impôt et il entretient une riche
correspondance avec Malthus et Say.
La théorie des avantages
comparatifs
Ricardo va montrer que
même en l’absence d’avantages absolus, les pays ont intérêt à se spécialiser à
condition qu’ils détiennent un avantage comparatif dans la production d’un
bien. Cette théorie n’est valable que dans le cadre de l’hypothèse suivante :
Rigidité des facteurs de
production entre les pays, les individus ne veulent pas travailler dans un
autre pays ni y placer des capitaux.
La théorie de la
répartition et de la croissance
Ø La rente :
La rente c’est ce qu’on
paie aux propriétaires terriens pour exploiter la terre. Au fur et à mesure que
l’on met des terres en culture, elles sont de moins en moins fertiles. La
rente, c’est la quantité de travail nécessaire pour produire sur la terre la
moins fertile.
Ø Les salaires :
Le prix naturel c’est le
salaire de subsistance, c’est à dire assez pour que l’ouvrier puisse vivre et
entretenir sa descendance qui assure sa reproduction. Donc le salaire dépend du
prix des biens nécessaires à l’ouvrier et à sa famille. Ce salaire peut être
différent selon les périodes, c’est un minimum sociologique.
Le prix courant c’est le
salaire qui se fixe en fonction du jeu de l’offre et de la demande sur le
marché du travail. Il tend à se rapprocher du prix naturel même si la
croissance peut être favorable aux salariés car dans ces périodes, le salaire
se fixe à un prix courant supérieur au prix naturel.
Ø Les profits :
Ricardo part du principe
que chaque entrepreneur essaie de placer son capital de la manière la plus
avantageuse. Donc à terme égalisation des taux de profit. Implicitement,
hypothèse d’information parfaite reprise par éco néo-class. Pour Ricardo, plus
salaires sont élevés, plus profits sont bas. Or, salaires dépendent prix des
biens en particulier prix du blé donc dépendent de la rente. Donc
indirectement, plus rente élevée, plus profits bas. Ricardo est contre les Corn
Laws votés en 1815. Comme avec la croissance rente augmente, à terme profits de
plus en plus bas et état stationnaire.
La théorie de la valeur
et des prix
Valeur échangeable des
biens :
Le travail nécessaire
pour acquérir marchandises
Le degré de rareté des
biens.
Donc deux sortes de
biens, ceux dont la rareté est la valeur (par ex œuvres d’art) et ceux qu’il nomme
marchandise qui désigne l’ensemble des biens reproductibles en grande quantité
par l’industrie.
Pour Ricardo, travail
incorporé et non pas commandé au sens de Smith, c’est à dire quantité de
travail nécessaire pour produire un bien + quantité de travail pour produire
les outils qui entrent dans la fabrication de ce bien.
C.Thomas-Robert Malthus (1766-1834) :
Il publie en 1798 Essai
sur le principe de population et en 1820 Principes d’éco politique
La loi de la population
La pauvreté procède du
décalage existant entre le taux de croissance des biens de subsistance et
celui, sans entrave, de la population, la population croit plus vite que la
production de biens alimentaires donc création de pauvreté, L’expansion de la
population peut être freinée par :
La misère, le vice et
l’attitude des individus qui les conduit à ne pas se marier avant de pouvoir
subvenir aux besoins de leurs enfants. Malthus hostile au développement du vice
est partisan du mariage tardif pour éviter hausse trop importante de la
population.
Malthus est partisan de
la suppression de « la loi sur les pauvres », l’assistance aux plus démunis
permet aux pauvres d’assurer la subsistance d’un plus grand nombre d’enfants et
donc la croissance démo s’accélère. De plus, si la masse de biens disponibles
reste constante, la poussée démo et l’augmentation de la demande engendrent une
hausse des prix des biens alimentaires et une baisse des salaires réels. Donc «
les lois sur les pauvres tendent à aggraver la situation courante des pauvres
».
Malthus est également
contre les politiques de réduction des inégalités car s’il n’y a plus de
pauvreté il n’y a plus de frein à l’expansion démographique et à terme la
pénurie s’installe. Il défend par contre l’aide aux agriculteurs pour
développer la production les biens alimentaires.
La loi de Malthus a été
contredite par les faits. Elle reposait implicitement sur l’absence de gains de
productivité et sur la progression géométrique de la population. Or, ces deux
hypothèses ne sont pas vérifiées. La validité de cette loi reste posée pour les
PVD.
La question du rôle de
la demande effective
Malthus s’interroge sur
les causes de la croissance. Il va centrer son argumentation sur les
motivations qui poussent les entreprises à accumuler. Malthus s’accorde avec
Say sur le fait que ce qui pousse les entrepreneurs à produire c’est
l’existence de débouchés. Là où sa pensée diffère c’est lorsque Say affirme
qu’il ne peut y avoir d’insuffisance générale de la demande. Pour Malthus, la
demande peut s’établir à un niveau trop faible pour assurer l’écoulement sur le
marché des marchandises.
Plusieurs arguments à
cette théorie :
Que la demande effective
existe dès la décision de production.
Un revenu n’engendre pas
nécessairement une demande effective de même montant. La production doit
correspondre aux goûts des consommateurs.
Donc Malthus donne un
rôle primordial à la demande effective qui pour lui est « une demande faite par
ceux qui ont les moyens et la volonté d’en donner un prix suffisant avant même
le début de la production ».
Facteurs favorables à
l’augmentation de la demande effective :
Intervention de l’Etat
si elle reste modérée et temporaire.
Favoriser l’emploi des
travailleurs improductifs qui consomment plus de biens matériels qu’ils n’en
produisent.
Occuper les ouvriers à
des travaux publics pour donner des salaires.
D.Jean-Baptiste Say (1767-1832):
Il publie en 1803,
Traité d’éco politique.
Le prix, un indicateur
de l’utilité des biens
Valeur d’échange : le
prix
Valeur d’usage :
l’utilité pour satisfaire l’acheteur de ce bien.
« Le prix est une
indication de l’utilité que les hommes reconnaissent dans une chose ».
La seule limite min au
prix c’est le coût de production.
Say a une conception
large de la richesse, la production étant une création d’utilité.
Produits matériels et
immatériels
Produits matériels :
susceptibles d’être conservés
Produits immatériels :
services qui ont pour caractéristique d’être consommés en même temps que
produits.
Say rejette la
distinction de Smith entre activité productive et improductive.
Une remise en cause de
l’analyse de la répartition de Ricardo
Say va proposer une
étude différente de la répartition où toute perception de revenu est une juste
contrepartie de la participation de chacun à l’activité productive.
Le propriétaire foncier
perçoit le « profit du fonds de terre »
Les apporteurs de
capitaux le « profit de capital »
Et les salariés « le
profit de l’industrie ».
Toutes les catégories
sont de même nature et toutes ont pour contrepartie une valeur produite. «
Personne ne récolte là où il n’a pas semé ».
La loi des débouchés
C’est la production qui
ouvre des débouchés aux produits. L’acte productif créé des richesses
distribuées sous forme de salaires, rentes et profits, qui servent par la suite
à acheter les produits sur le marché. Ainsi, les sommes distribuées lors de la
production sont égales aux sommes demandées pour consommer. Comme la demande
tend toujours à correspondre à l’offre, alors seules les crises sectorielles
sont possibles et se résorbent par le libre jeu du marché.
Cette thèse sera reprise
par les néo-class qui tentent de montrer qu’il existe un équilibre général sur
tous les marchés. Critiques formulées par Malthus et Sismondi à la même époque
puis par Keynes qui montre que l’hypothèse sous-jacente est celle de la monnaie
voile et qu’elle n’est pas forcément avérée.
Ø Distinction prix réel
: valeur de chaque marchandise et prix nominal : quantité d’argent qu’il
faut pour céder ce bien contre un autre bien donné. Ainsi, la valeur de l’or et
de l’argent variant, le prix nominal peut changer sans qu’il y ait changement
du prix réel. Donc, la valeur travail est difficile à mesurer donc véritable
prix, celui du marché qui est marchandé, débattu.
Ø Distinction prix
naturel : ce que vaut vraiment la marchandise et prix de marché : confrontation
offre et demande. Théorie de la gravitation des prix de marché autour du prix
naturel.
L’analyse de la
répartition
Salaires, profits et
rentes sont trois sources primitives de revenus.
Ø Les salaires : c’est
parce qu’il y a eu appropriation privée des moyens de production que le
travailleur ne récolte pas l’ensemble du produit de son activité. Conflits
d’intérêts et les employeurs sont presque toujours gagnants car moins nombreux
et plus riches donc plus organisés. Donc le salaire se fixe au niveau du
minimum de subsistance.
Ø Les profits : la
concurrence tend à faire diminuer les profits.
A. John Stuart Mill :1806/1873
Mill peut être qualifié
de réformiste. S’il défend la propriété privée et l’éco concurrentielle, il est
conscient des inégalités sociales de son époque et refuse d’assimiler le
progrès éco au progrès social.
Le progrès ne peut se
réduire à la croissance éco
La croissance des biens
disponibles doit s’accompagner d’une meilleure distribution des richesses. Mill
dénonce « le faux idéal de la société humaine » qui réside dans l’accumulation
toujours plus grande des richesses et qu’il faut combattre. Il faut attacher
moins d’importance au simple accroissement de la production et assurer un
véritable progrès dans les domaines écos et social.
Le progrès passe par une
meilleure distribution des richesses
L’essentiel est
d’assurer une vie décente à chacun. Mill est favorable à la mise en place d’une
législation appropriée sur les droits de succession et les donations qui
pourrait réduire les disparités de patrimoine. Mill sera aussi l’apôtre de la
participation des salariés aux résultas de l’entreprise.
Le progrès social
implique une modification des rapports sociaux
Mill est partisan d’une
société assise sur des rapports égalitaires entre ouvriers et patrons, hommes
et femmes, il condamne les relations humaines fondées sur la dépendance. Le
progrès social implique une association d’intérêts entre groupes sociaux érigée
sur des rapports d’indépendance.
Plusieurs facteurs
peuvent jouer de façon favorable à cette association d’intérêts :
Ø L’amélioration du
niveau d’instruction
Ø Une mobilité sociale
accrue
Ø Une participation des
ouvriers aux résultats de l’entreprise
En ce qui concerne les
femmes, Mill affirme que l’assujettissement des femmes implique une
sous-utilisation des capacités féminines ce qui constitue une perte sèche pour
l’éco du pays.
L’intervention de l’Etat
Si Mill est convaincu
que le laissez-faire doit être la règle générale, l’Etat ne peut avoir un rôle
limité à ses fonctions d’Etat gendarme. L’intervention de l’Etat peut être
nécessaire quand :
L’individu n’est pas
toujours le meilleur juge de ses intérêts
Le consommateur n’est
pas toujours bon juge ni de ses besoins réels, ni de la qualité de la
marchandise
Les conditions de la
concurrence ne sont pas toujours remplies sur les marchés réels
Les mécanismes de marché
ne peuvent spontanément conduire à une amélioration des conditions de travail
La concurrence ne peut
pas résoudre le problème de la pauvreté