COURS DE DROIT PENAL GENERAL
Fiche-résumé
I N T
R O D U C T I O N
Le
crime est vieux comme le monde, il s’est manifesté par tout. Cependant,
l’atteinte à l’ordre public n’a pas donné lieu à une étude scientifique, ce
n’est que depuis une centaine d’années que la criminologie préoccupe les hommes
de sciences. Auparavant, pour avoir l’idée de criminel, c'est à la littérature
qu’il fallait recourir. Victor HUGO, Emile ZOLA comme exemples.
D’autres philosophes ont réfléchi sur la question, mais toutes ces idées ne
pouvaient pas constituer la base d’une science. 1876 marque la naissance de la
criminologie, le médecin italien LOMBROSO a publié son livre intitulé ‘’
l’homme criminel ‘’. D’autres études ont suivi. La criminologie issue de ces
travaux a pour objet l’étude du phénomène criminel, ses causes et ses remèdes.
C’est une science multidisciplinaire car l’étude de l’homme criminel suppose le
concours à d’autres disciplines : l’anthropologie, la biologie, la
psychologie, la psychiatrie et la sociologie.
Toutes
ces préoccupations intéressent le criminologue : qu’est ce qu’un délinquant ?
Comment on devient délinquant ? Quels sont les meilleurs moyens pour
lutter contre la délinquance ? S’il est facile de définir le
criminel : c’est celui qui commet des crimes, la définition de crime est problématique.
Quand on pense à la criminalité, ce sont les actes réprimés par la loi qui nous
viennent à l’esprit ; vol, viol,…….la synthèse est difficile à cause de la
mobilité et la variabilité des critères législatifs, judiciaires et populaires
qui concourent à sa définition.
Dans
tous les pays, le crime est défini comme l’acte sanctionné par une peine, mais
il est impossible de dresser une liste d’actes qui, en tout temps et en tout
lieu, ont été et sont encore universellement punis. Les incriminations changent
selon les époques, les pays, les blocs sociaux et même les circonstances. Une
profonde disparité a été relevée entre les peuples « civilisés » et
les peuples « primitifs ». L’homicide qui est considéré par les Etats
les plus modernes comme étant le crime le plus grave est institutionnalisé par
certains groupes primitifs ; exemple : les tueries pour choisir les
meilleurs guerriers, et la vengeance en
cas d’atteinte à l’honneur. Même dans les pays développes, certains groupes ont
leurs propres lois, les Gitans pour eux, ils considèrent que le vol d’un étranger
n’est pas condamnable.
Les
législations évoluent dans le temps et dans l’espace, les actes qui étaient
incriminés au moyen âge en Europe ne le sont plus aujourd’hui ; la
sorcellerie, le suicide, le blasphème, l’hérésie à cause de la séparation entre
le pouvoir temporaire et spirituel, l’adultère et l’avortement sont
dépénalisés. Inversement, d’autres incriminations ont vu le jour :
conduite en état d’ivresse, exercice illégal de la médecine.
Malgré
l’effort pour uniformiser le droit pénal, les différences restent
frappantes ; mutilation du voleur, lapidation de la femme adultère et son
complice. Malgré les variations, le caractère constant du crime est l’intolérabilité.
Tous les actes incriminés sont socialement intolérables à un moment donné dans un pays donné. Le crime provoque
un trouble social et la société à une réaction violente par le biais de la
peine.
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