Cours de droit administratif
Fiche-résumé
• Cours de droit administratif:
l’organisation administrative
l’organisation administrative
• Pr ENNACIRI KHADIJA
Présentation
Le système administratif marocain est caractérisé par la
distinction entre administration d'Etat et administration décentralisée.
Ø La première fait
intervenir : le Roi, le Premier ministre, les ministres, les autorités
administratives indépendantes, ainsi que des services déconcentrés.
Ø La deuxième fait intervenir les collectivités territoriales
l'administration décentralisée:
outre les
collectivités territoriales classiques, telles que les communes, les provinces,
préfectures et les régions, l'on trouve les structures de coopération
intercommunale ( groupement)
ces dernières collectivités constituent le principal type
d'administration décentralisée, il existe aussi une décentralisation dite
fonctionnelle dont l'illustration sont les l'établissement public industriels
et commerciaux.
• Les principes fondamentaux de l'organisation
administrative
administrative
Ces sont des principes qui déterminent l'organisation
administrative et les structures administratives
• la centralisation
administrative
Dans les rapports entre l’administration centrale et ses
représentants locaux, la centralisation absolue ou concentration est
impraticable. Elle est tempérée en pratique par la déconcentration.
• la concentration
La centralisation absolue ou concentration administrative
peut-être définie comme le système d'organisation de l'Etat qui permet au
pouvoir central d'exercer l'ensemble des fonctions et de prendre l'essentiel
des décisions administratives intéressant le territoire national.
la
déconcentration administrative
Quel que soit le système constitutionnel, le pouvoir central ne peut pas matériellement prendre
lui-même toutes les décisions administratives.
Deux techniques d'aménagement du pouvoir administratif
sont alors envisageables :
Ø La première consiste à
permettre au gouvernement de déléguer son pouvoir de décision à ses
subordonnés ;
Ø La seconde
consiste à faire
attribuer certaines compétences à ses subordonnés par des textes
législatifs ou réglementaires.
C'est la deuxième
technique qui est
appelée déconcentration administrative (tandis que la première met en
cause la théorie juridique de la délégation de compétence).
La décentralisation administrative
• C’est le système dans lequel des tâches administratives, des
pouvoirs de décision sont remis sur l’ensemble du territoire à des organes qui
ne sont pas des agents du pouvoir central mais qui sont les représentants des
citoyens (ex. la commune).
• La décentralisation est un système assez démocratique parce
qu’il permet de faire participer les administrés à la gestion des affaires qui
les concernent directement.
Mais il ne s’agit pas d’une autonomie absolue, des techniques
juridiques ont été prévues afin de permettre au pouvoir central d’exercer un
contrôle sur les C.T, c’est ce qu’on appelle la tutelle, qui constitue une
limite à l’autonomie locale, et à la décentralisation elle-même.
Dans le cadre de la décentralisation les collectivités
locales disposent d’une existence juridique des organes propres pour la
gestion de leurs affaires. Ces organes sont élus par les membres de la
collectivité elle-même. D’une l’autonomie financière, elles ont des ressources
propres.
Attention !
Il ne faut pas confondre entre:
• Décentralisation administrative et décentralisation politique
• Décentralisation et régionalisation
• I- L’ADMINISTRATION D’ETAT
Elle englobe l’administration centrale et ses prolongements
territoriaux qui sont constitués par les représentants du pouvoir central et
les services extérieurs des différents ministères.
L’administration d’Etat au Maroc se compose d’organes centraux et d’organes locaux.
L’administration d’Etat au Maroc se compose d’organes centraux et d’organes locaux.
• Les organes centraux
• Le Roi
• Le Gouvernement
• Le Roi
Le roi occupe une place spécifique dans la structure et le
fonctionnement du pouvoir central ; il est placé au-dessus des institutions
(parlement, gouvernement) Le roi dispose d’attributions en temps normal et
d’attributions en temps exceptionnel.
• Les attributions du roi en temps normal
• le Roi préside le conseil des ministres en tant que chef de
l’Etat ; le conseil des ministres délibère sur onze matières relevant des
domaines stratégiques arrêtées par la constitution.
• Parmi ces matières figure le pouvoir de nomination sur
proposition du chef de gouvernement et à l’initiative du ministre concernés à
des emplois déterminés tel que le poste de Wali Bank Al Maghrib, de wali et de
gouverneur, des responsables des administrations chargées de la sécurité
intérieure de l’Etat, les responsables des établissements et entreprises
publics stratégiques. Une loi organique précise la liste de ces établissements
et entreprises stratégiques. (art 49)
• il nomme le chef de gouvernement qui doit être de leader du
parti qui remporte les élections législatives (art 47)
• il nomme les ministres sur proposition du chef de
gouvernement
• il peut à son initiative et après consultation du chef de
gouvernement mettre fin aux fonctions de
certains ministres. Le chef de gouvernement peut demander au roi de mettre fin
aux fonctions d’un ou de plusieurs ministres.
La présidence du conseil des ministres donne au roi
l’attribution de participer au pouvoir exécutif et à l’élaboration de décisions
administratives
• En temps exceptionnel
« Lorsque l'intégrité du territoire national est menacée ou que se produisent des événements qui entravent le fonctionnement régulier des institutions constitutionnelles, le Roi peut, après avoir consulté le Chef du Gouvernement, le président de la Chambre des Représentant, le président de la Chambre des Conseillers, ainsi que le Président de la Cour Constitutionnelle, et adressé un message à la nation, proclamer par dahir l'état d'exception.
De ce fait, le Roi est habilité à prendre les mesures qu'imposent la défense de l'intégrité territoriale et le retour, dans un moindre délai, au fonctionnement normal des institutions constitutionnelles.
Le Parlement ne peut être dissous pendant l'exercice des pouvoirs exceptionnels. Les libertés et droits fondamentaux prévus par la présente Constitution demeurent garantis.
Il est mis fin à l'état d'exception dans les mêmes formes que sa proclamation, dès que les conditions qui l'ont justifié n'existent plus. » art 59
le Roi devient l’autorité administrative unique ; il
concentre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif (art 59); la compétence
attribuée au roi est d’ordre général, il devient ainsi le chef de
l’administration. Le parlement ne peut être dissous pendant l’exercice des
pouvoirs exceptionnels par le roi.
• Le gouvernement
L’article 87 de la constitution de 2011 dispose que : «le
gouvernement se compose du chef de gouvernement et des ministres et peut se
composer aussi des secrétaires d’Etat» Le gouvernement assure l’exécution
des lois et dispose de l’administration. Il est aussi chargé de superviser
l’action des entreprises et établissements publics
• Les attributions des ministres
les ministres ont une fonction politique et une fonction
administrative:
La fonction politique :
La fonction politique :
il participe au
travail du gouvernement et exerce les compétences attribuées par la
constitution.
La fonction administrative :
Il est chargé de diriger son département ministériel, il
exerce le pouvoir hiérarchique sur les agents de son département comme les
nominations dans ses services , le pouvoir de promotion, des mutations pour
raison de services, il a un pouvoir disciplinaire, le ministre gère également
les crédits de son département.
• Chaque ministre est assisté par un cabinet ministériel qui
regroupe des collaborateurs que le ministre choisit personnellement en raison
de leurs compétences ou de la confiance qu’il leur accorde.
• leur nombre est fixé à
six ( un chef de cabinet et cinq conseillers ).
• Le cabinet a pour rôle de
faciliter les relations entre le ministre et les différents services du
ministère, il a une fonction d’étude et de conseil.
Les ministres délégués
Sont désignés pour des raisons techniques ou politiques et affectés auprès d’un ministre ou du Premier ministre ; ils assument sous l’autorité de ce dernier une partie des attributions.
Les secrétaires et sous secrétaires d’Etat
La création d’un secrétariat d’Etat permet techniquement de rassembler sous une même autorité certains services dont l’importance ne justifie pas la création d’un département ministériel ; elle se justifie par le souci de donner aux ministres des adjoints dont ils ont besoin.
Sont désignés pour des raisons techniques ou politiques et affectés auprès d’un ministre ou du Premier ministre ; ils assument sous l’autorité de ce dernier une partie des attributions.
Les secrétaires et sous secrétaires d’Etat
La création d’un secrétariat d’Etat permet techniquement de rassembler sous une même autorité certains services dont l’importance ne justifie pas la création d’un département ministériel ; elle se justifie par le souci de donner aux ministres des adjoints dont ils ont besoin.
• Les organes locaux de l’administration d’Etat
Ils ont pour mission de poursuivre l’action de
l’administration sur le plan local, et d’assurer sur l’ensemble du territoire
national l’exécution des décisions arrêtées au niveau central.
Ils sont constitués par les services extérieurs et les agents d’autorités
Ils sont constitués par les services extérieurs et les agents d’autorités
• Les services extérieurs
• Ce sont les différentes délégations régionales qui sont chargées
dans la limite de leur compétence territoriale de représenter le ministère sur
le plan local, et ils sont chargés de la mise en œuvre de la politique des
administrations centrales sur le plan local.
Certains ministères n’ont pas de présence sur l’ensemble du territoire national, la nature de leurs activités ne nécessite pas le déploiement de larges moyens (douane), alors que d’autres ont une plus large présence (santé, éducation, intérieur).
Certains ministères n’ont pas de présence sur l’ensemble du territoire national, la nature de leurs activités ne nécessite pas le déploiement de larges moyens (douane), alors que d’autres ont une plus large présence (santé, éducation, intérieur).
• Les agents d’autorités
Ø L’agent d’autorité est le représentant de l’Etat et du pouvoir
exécutif au niveau des différentes divisions territoriales administratives du
pays. Il s’agit des gouverneurs, des caïds, et super caïds, des pachas, des
administrateurs et administrateurs principaux.
Ø Les gouverneurs sont seuls parmi les agents d’autorité qui
possèdent la double qualité : celle d’agent de l’Etat et organe exécutif des
collectivités locales (provinces, préfectures et régions)
Le gouverneur est la plus haute autorité
administrative dans la province, la préfecture ou la région ; il veille à
l’application des lois et des règlements, il joue un rôle important dans
l’exercice de la tutelle sur les communes rurales.
Il est responsable du maintien de l’ordre, il dispose des forces auxiliaires et peut mettre en œuvre la force publique (police, gendarmerie royale, FAR).
Il est le supérieur hiérarchique de tous les agents d’autorités qui exercent leurs fonctions dans la province ou la préfecture.
Il est responsable du maintien de l’ordre, il dispose des forces auxiliaires et peut mettre en œuvre la force publique (police, gendarmerie royale, FAR).
Il est le supérieur hiérarchique de tous les agents d’autorités qui exercent leurs fonctions dans la province ou la préfecture.
Ø Les pachas, caïds et super caïds ont pour principale
fonction le maintien de l’ordre et de la sécurité des citoyens ; ils sont
également responsables de l’application de la réglementation relative aux
associations, aux rassemblements publics, à la presse, aux syndicats
professionnels, à la police de la chasse, au contrôle des prix.
Ø Les chioukhs et moqqadmines sont des agents de liaison
entre les agents d’autorités et les populations, ils sont nommés par les
gouverneurs.
• Les wilayas
• Crée en 1981, la wilaya est une circonscription administrative
suite à l’éclatement de grands espaces urbains (Casablanca, Rabat Salé, Fès,
etc.)
• le législateur a jugé nécessaire de scinder ces espaces pour
mieux maîtriser leur développement par la création de structures
supra-préfectorales qui jouent le rôle de la coordination.
Ses domaines d’action concernent :
ü La coordination des activités préfectorales, provinciales et le
contrôle des collectivités locales .
ü La concertation en matière d’investissement et la supervision de
la planification urbaine.
ü La préservation de l’ordre public.
• Le wali
L’importance de la wilaya lui est conférée par l’importance
de l’institution du wali qui constitue la plaque tournante de l’ensemble de
l’administration territoriale.
Ø C’est un haut
fonctionnaire de l’Etat,
Ø en vertu du dahir de
1977, il est représentant du roi, il est représentant de l’Etat, il est
représentant du gouvernement et de chacun des Ministres.
Ø Il est en outre investi de la fonction d’exécutif de l’assemblée
provinciale et d’exécutif du conseil Régional (art54 dahir 1997 relatif à la
Région : Gouverneur chef lieu de Région).
Ø Il exerce par délégation
du Ministre de l’Intérieur, la tutelle sur les collectivités locales.
Ø Suite à la lettre Royale du 9 janvier 2002, le wali s’est vu
conféré des attributions en matière de promotion des investissements, et des
prérogatives à la place des membres du gouvernement
il est chef
d’orchestre de l’administration
territoriale
déconcentrée
• L’administration territoriale:
les collectivités locales
les collectivités locales
Définition de la notion de collectivité locale
La notion de Collectivité Locale, en tant qu’expression de
la Décentralisation territoriale, correspond, au sens juridique, aux principaux
traits suivants :
Ø C’est une portion du
territoire qui suppose une délimitation géographique précise, basée
sur des considérations historiques, socio-tribales, culturelles,
économiques ou institutionnelles
Ø C’est une personne morale de droit public, dotée de l’autonomie
financière, et comme telle, elle est apte à
accomplir les actes de la vie juridique (droits, obligations, avec
des conséquences patrimoniales, fiscales et contentieuses qui en résultent)
Ø Son fonctionnement implique aussi des organes qui lui sont propres: conseils élus, exécutif
élu ou nommé
Ø Ce fonctionnement doit
rester subordonné à l’ordre juridique étatique
dans le souci
de préserver l’unité nationale et
d’éviter la dispersion de l’action de l’Etat et ce, à travers un
contrôle de tutelle.
Ø son existence repose
sur la reconnaissance d’intérêts
locaux spécifiques,
distincts des intérêts
nationaux. En effet, la Collectivité Locale a vocation à gérer
tous ses intérêts propres dans la mesure où ils sont communs aux habitants dont
la solidarité est tenue pour légitime ; mais à la différence de l’Etat qui a
une compétence générale, celles des collectivités locales sont déterminées par la Loi.
• L’organisation communale
• Evolution générale du processus de décentralisation
• La décentralisation communale
Dahir de 1960,
relatif à l'organisation communale:
- Les actes de la commune sont soumis au contrôle d’opportunité
- Pouvoir exécutif élu réduit
- Compétences encadrées par une tutelle rigoureuse
Les apports de la charte communale 1976
• La réforme communale de 2002/2009
Ø Elargissement des compétences
Ø Révision du statut de l’ élu
Ø Moralisation de la gestion communale
Ø Juridictionnalisation des contrôles administratif et financier
Ø Renforcement de l’autorité exécutive du président de la commune
Ø L'unité de la ville
•
développement économique et social
développement économique et social
Le CC examine et vote un projet de plan de développement
communal, préparé par le président du conseil communal.
PCD
Un document qui décrit pour six années, dans une
perspective de développement durable et sur la base d'une
démarche participative prenant en considération notamment l'approche genre, les
actions de développement dont la réalisation est
prévue sur le territoire de la commune.
•
Eléments du PCD
Eléments du PCD
• Finances, fiscalité et biens communaux
• Urbanisme et aménagement du territoire
•
• approvisionnement
et distribution d’eau potable ;
• distribution d’énergie électrique ;
• assainissement liquide ;
• collecte, transport, mise
en décharge publique et traitement des ordures ménagères et des déchets
assimilés ;
• éclairage public ;
• transport public urbain ;
• circulation, roulage, signalisation des voies publiques et
stationnement des véhicules ;
• transport des malades et des blessés ;
• abattage et transport de viandes et poissons ;
• cimetières et services funéraires.
Mode de gestion des services publics locaux
•
Hygiène, salubrité et environnement
Hygiène, salubrité et environnement
•
Coopération, association et partenariat
Coopération, association et partenariat
• engage toutes actions de coopération, d'association ou de partenariat,
• Action de coopération dans le cadre de l’intercommunalité
• approuve les conventions de
jumelage et de coopération
décentralisée
Pas de convention entre une commune ou un groupement de
collectivités locales avec un Etat étranger
• Les compétences transférées
•
Compétences Consultatives
Compétences Consultatives
Le conseil communal
présente des propositions, des suggestions et émet des avis.
il propose à l'Etat et
aux autres personnes morales de droit public, les actions à entreprendre
pour promouvoir le développement économique,
social et culturel de la commune, lorsque lesdites actions dépassent les
limites de ses compétences, ou excèdent ses moyens et ceux mis à sa disposition
• Le statut de l’élu
Le statut de l'élu local comporte des droits, des
obligations et des avantages accordés à l'élu local pendant la durée de son
mandat.
Ce statut tend vers une professionnalisation de la fonction
élective locale.
Autorisations d’absence
Indemnité
Exemple montant d’indemnités:
décret du ministre
de l'Intérieur, daté du 10 janvier 2005 distingue entre les communes rurales et
urbaines:
• les indemnités des
présidents de communes varient de 1.400 DH pour les communes rurales à 6.000 DH
pour les municipalités de Rabat et toutes celles dont la population est
supérieure à un million d'habitants.
• Les vice-présidents et les présidents des arrondissements
recevant la moitié des indemnités dévolues aux maires.
- les présidents des conseils préfectoraux et provinciaux et leurs adjoints bénéficient d'une indemnité de mission et de représentation.
- Le président 6.000 DH mensuelle.
- Ses adjoints 3.500 DH.
- Le rapporteur et le secrétaire du Conseil 1.700 DH chacun.
- Les conseillers 1000 DH
Autres
droits
•
Obligations de l’Elu membre du conseil communal
Obligations de l’Elu membre du conseil communal
• Sanctions disciplinaires
Tout membre du conseil communal qui, sans motif reconnu
légitime par le conseil,
n'a pas déféré aux convocations à trois sessions successives ou qui,
sans excuse valable, a refusé de remplir une des fonctions qui lui sont
dévolues par la loi, peut être, après avoir été invité à fournir des
explications, déclaré démissionnaire, par arrêté motivé
publié au " Bulletin officiel", du ministre de l'intérieur pour les
communes urbaines et du wali ou du gouverneur pour les communes rurales.
• Sanctions disciplinaires
Tout élu, reconnu responsable d'actes ou de faits graves contraires à la loi et à l'éthique du
service public peut, après avoir été invité à fournir des explications écrites
sur les faits qui lui sont reprochés, être suspendu pour une période qui ne
peut excéder un mois, par arrêté motivé du ministre de l' intérieur, ou révoqué
par décret motivé, publiés au Bulletin officiel
•
Droits de l’Elu
Président et Vice-présidents
Droits de l’Elu
Président et Vice-présidents
•
Obligations du Président et vice-président
Obligations du Président et vice-président
Incompatibilités
Ne peuvent être élus présidents ou vice présidents:
Ø Les membres du conseil résidant à l’étranger,
Ø les trésoriers régionaux, les trésoriers préfectoraux ou
provinciaux, les percepteurs régionaux, les percepteurs et les receveurs communaux.
Ø Les membres du conseil, salariés du président, ne peuvent être
élus vice-présidents.
• Régime particulier aux communes des méchouars
• Les membres des conseils des communes des Méchouars sièges de
Palais Royaux sont élus dans les conditions prévues par la loi formant code
électoral.
• Les attributions reconnues aux présidents des conseils communaux
sont exercées dans ces communes par un Pacha assisté d’un adjoint, à qui il
peut déléguer partie de ses attributions
• Les délibérations des communes des Méchouars, quel que soit leur
objet, ne sont exécutoires qu’après approbation du ministre de l’intérieur
• L’organisation préfectorale et provinciale
• La constitution de 2011, comme celle qui l’on procédé, a reconnu
l’existence juridique et la province et la préfecture entant que collectivités
locales à travers l’article 135 qui stipule que « Les collectivités
territoriales du Royaume sont les régions, les préfectures, les provinces et
les communes. Elles constituent des personnes morales de droit public et gèrent
démocratiquement leurs affaires. Les Conseils des régions et des communes sont
élus au suffrage universel direct.. »
• Les compétences propres des provinces et préfectures
•
les compétences transférables
les compétences transférables
•
Les compétences consultatives
Les compétences consultatives
Ça concerne les actions qui dépassent les limites de ses
compétences ou excèdent ses moyens et ceux mis à sa disposition.
• Il est consulté sur les politiques et les plans d'aménagement du
territoire et d'urbanisme et sur leurs instruments, proposés par l'Etat ou par
la région ;
• il suggère toute mesure relative à la promotion des
investissements et de l'emploi et à l'amélioration de l'environnement de
l'entreprise ;
• Le conseil peut émettre des vœux sur toutes les questions
d'intérêt préfectoral on provincial, à l'exception des vœux à caractère
politique.
• L’exécutif provincial et préfectoral
Encadrement juridique:
« les gouverneurs exécutent les délibérations des assemblées
provinciales, préfectorale, et régionale. Dans les conditions déterminées par
la loi. »
-
La constitution de 1996
-
l’article 45 de la loi n°
79-00
-
l'article 2 du Dahir portant loi n° 1-75-168
15 février 1977 relatif aux attributions du gouverneur
• Le gouverneur est
avant tout une autorité déconcentrée, qui représente le pouvoir central à
l’échelon provincial et préfectoral. Il dispose à ce titre d’un certain nombre
de moyens humains, matériels, et techniques pour assurer la bonne gestion des
affaires de la province ou préfecture.
• Il coordonne en effet, les activités des services extérieurs et
peut inviter leurs représentants à assister aux séances de l’assemblée.
• Le gouverneur préside le comité technique préfectoral et
provincial.
• Il a la mission d’assurer l’application des délibérations
exécutoires de l’assemblée.
• Il prépare et exécute le budget provincial et préfectoral, et
prend les mesures d’ordre réglementaire ou individuel à l’échelon provincial.
• Il peut conserver et gérer les biens de la préfecture, conclut
tout acte de vente, toute acquisition d’échange, partage ou transaction portant
sur le domaine de la province ou préfecture.
• Il peut passer les contrats et conclure les marchés de travaux
au nom de sa collectivité. Enfin, il représente la province ou préfecture en
justice.
• L'élargissement des attributions du gouverneur et son exerce un
contrôle sur les activités de l’assemblée provinciale fait de lui le véritable
exécutif au niveau de la province et la préfecture.
La réforme constitutionnelle
de 2011 propose une réforme profonde du pouvoir exécutif provincial et
préfectoral en l’attribuant au président du conseil ce qui nécessitera un
réajustement et une clarification des rôles et des missions.
• La Tutelle sur les Provinces et Préfectures
Cette tutelle se présente sous deux aspects :
-
une tutelle sur les
personnes
-
une tutelle sur les actes.
La dissolution de
l’assemblée intervient sur rapport du gouverneur adressé au ministre de
l’intérieur qui propose au 1er ministre de prononcer la dissolution par décret.
Durant la période qui sépare la dissolution de l’élection d’une nouvelle
assemblée, le ministre de l’intérieur désigne par arrêté, une délégation
spéciale en vue d’expédier les affaires courantes de la province. Cette délégation
va être présidée par le gouverneur.
• L’organisation régionale
Ø Définition du concept de régionalisation
Ø Les différentes formes de régionalisation
Ø Le model marocain de régionalisation
• définition
• La régionalisation, est définie comme le fait par lequel un
pays centralisé transfère aux régions des pouvoirs administratifs, économiques.
• La régionalisation est une institution tellement complexe
qu’elle a rendu difficile l’émergence d’un consensus entre les Etats sur la
manière dont elle devrait être conçue et organisée
Emergence de
certains standards minimum
•
Modèles de Régionalisation
Modèles de Régionalisation
•
La régionalisation politique
La régionalisation politique
Définition
La régionalisation est de type politique lorsqu’elle tend à
reproduire au niveau des régions une forme quasi-étatique de gouvernement qui
se reflète à travers, d’une part, l’adoption de structures de pouvoir
similaires à celles de l’Etat et jouissant de compétences plus ou moins larges
et, d’autre part, la mise en place d’un ordre juridique régional qui a pour
effet d’instaurer des rapports hiérarchiques entre les régions et les
collectivités subrégionales et de se superposer graduellement à l’ordre
juridique étatique dont l’importance décroît au fur et à mesure que
s’élargissent les compétences accordées aux régions.
• Les états qui appliquent ce type
- Elle est limité à de rares pays comme l’Italie, l’Espagne et la Belgique qui, accordent un statut d’autonomie territoriale à des régions particulières afin de prévenir ou d’atténuer des tensions et des conflits identitaires.
- Afin minimiser l’impact de cette forte asymétrie interrégionale, ces pays ont veillé dès le départ à l’établissement d’un système de régionalisation similaire couvrant tout l’ensemble du pays
• Les effets ambivalents d’une telle régionalisation
• Régionalisation fonctionnelle
Définition
La régionalisation est dite fonctionnelle lorsqu’elle donne
aux régions la possibilité d’exercer certaines fonctions leur permettant de
contribuer au développement économique et social des populations locales et
nationales sans que cela requière le plaquage de la forme étatique au niveau
régional.
• La région collectivité décentralisée
simplifier le «mille-feuille territorial»
Au terme d'un long processus, les régions ont pris la forme
qu'on leur connaît aujourd'hui:
La région est une Collectivités locales dotée de la
personnalité morale et de l’autonomie financière.
Processus de régionalisation au Maroc:
- La période d’avant le protectorat
- La période du protectorat
- La régionalisation du Maroc indépendant
La régionalisation
est le fruit d’une accumulation historique séculaire qui s’est progressivement
autonomisée. Avant la colonisation du pays, pendant la période coloniale et
après l’indépendance, l’idée a progressé et a pris de la consistance.
• Avant le protectorat
Le Maroc a connu
à travers son histoire, une tradition d’auto-gouvernement des communautés
tribales par elles-mêmes selon 3 structures de la vie locale :
sur le
plan religieux (confréries, zaouias)
Sur le
plan social (tribus, confédérations
de tribus)
Sur le plan
politique (Jemaâ)
• Sous le protectorat
la régionalisation
est conçue comme structure d’encadrement autoritaire de la population
• il s'agissait de dominer le territoire dans son intégralité, en
soumettant les individus au contrôle direct de l'Etat à travers le paiement de
l'impôt
• mettre fin à la vieille division de l'Empire chérifien en bled
Makhzen et bled Siba en soumettant par force tout le territoire à son emprise
• Sous le protectorat
Les impératifs
sécuritaires poussèrent alors les autorités françaises à diviser le royaume en
régions:
C/C
Sous le
protectorat, la région fût conçue et gérée comme un territoire d’administration
et de contrôle de la population et non en tant que cadre de conception et
d’exercice de la planification du développement.
• Le lendemain de l’indépendance
La première grande
division administrative : Dahir du 2 septembre 1959, une pratique moderne de
l’autonomie locale:
-
la mise en place de 800
collectivités territoriales de base,
-
la mise en œuvre d’un système électif et
pluraliste pour la désignation des conseils communaux
-
l’adoption du suffrage
universel direct.
• Le lendemain de l’indépendance
La planification
avant d’être
conceptualisée, la régionalisation a été en quelque sorte l’enfant naturel de
la politique de planification inaugurée au début des années soixante; l’idée
régionale s’est peu à peu imposée autour de trois périodes
•
Mise en place du dispositif de 1971: la région économique
Mise en place du dispositif de 1971: la région économique
consécration
juridique de la région en tant que cadre de déconcentration et instance de
consultation:
la région est
définit comme « un ensemble de provinces
qui, sur les plans tant géographique qu’économique et social entretiennent ou
sont susceptibles d’entretenir des relations de nature à stimuler leur
développement, et de ce fait, justifient un aménagement d’ensemble »
• le bilan décevant
• déphasage avec les mutations, les contraintes et les nouveaux
défis que connaît le Maroc dans le domaine économique, social, spatial et
institutionnel
• un développement désarticulé du pays, au niveau
socio-économique, des structures dépassées et souvent inefficaces au niveau
administratif
reconceptualisation
à la faveur du discours royal du 24 octobre 1984
Le Roi voulait
marquer le dépassement de la région de 1971 et souhaitait une région
institutionnelle à pouvoir legislatif à travers:
• La relance des compétences régionales,
• l’évocation du «modèle
des landers» allemands.
Toutefois le
maintien stratégique de l’option de l’Etat unitaire, exclue l’hypothèse
fédéraliste
Feu Hassan II
voulait des régions «avec des compétences législatives, financières et
administratives lui permettant de s’affirmer, de connaître ses besoins, d’évaluer
l’échelle de ses priorités et d’exprimer collectivement, nonobstant la
diversité des partis et des courants politiques, ses aspirations, d’être le
porte-parole, le promoteur, le planificateur, l’édificateur et l’exécutant sur
son territoire».
Dans le même discours, il précise que les
régions seront dotées de "conseils qui auront leurs propre pouvoirs
législatifs et exécutifs et disposeront d'un corps de fonctionnaires. Vous
devez vous-mêmes prendre une décision et non la capitale Rabat où réside le Roi
…". discours de 1984
• Les réformes des années 90
• la constitution de 1992: la région est érigé au rang de
collectivité locale
• confirmation par la constitution de 1996
• Adoption de la loi 47-96: nouveau statut de la région
• Nouveau découpage régional: 16 régions
• La réforme régionale de 1997
Le conseil régional
Les attributions du conseil de la région
Les
attributions du gouverneur et du président
dédoublement fonctionnel
•
saisine et contrôles
saisine et contrôles
coté de la tutelle
exercée sur les conseils régionaux, la loi prévoit un contrôle exercé par le
juge administratif:
* Le président
peut saisir le tribunal administratif en cas de refus par l’autorité de tutelle
d’approuver les délibérations du conseil.
* la saisine du tribunal est prévue au profit
du gouverneur en cas de refus du conseil de procéder à un examen d’une
délibération litigieuse.
* Le tribunal
administratif est seul compétant pour
prononcer la
nullité des délibérations du conseil.
le contrôle du
magistrat de la cour régionale des comptes.
• Le contrôle exercé de
la cour régionale des comptes constitue une innovation de taille.
Il est question de
crée un audit global des collectivités locales.
• ces cour ont pour
mission d’assurer le contrôle des comptes et de la gestion financière des
collectivités locales
• La régionalisation avancée
• Les fondements
• Les principes
• La configuration juridique
•
Les principes de la régionalisation avancée
Les principes de la régionalisation avancée
• Le principe de l’unité nationale
• Le principe de subsidiarité
• Le principe de la libre administration
• Le principe de la solidarité
• Les grandes lignes de la réforme régionale
• Renforcement de la légitimité démocratique de la région C.D
• Elargissement des attributions
• Atténuation des contrôles
• Renforcement des ressources
• Révision de la carte régionale du royaume
Renforcement de la légitimité démocratique de la région
C.D
Le model régional
proposé se veut d’essence démocratique et propose une model qui mari les
exigences de la démocratie représentative et les mécanismes de la démocratie participative à
travers la composition du conseil:
- Des organes élu au suffrage universel direct
- Maintient du système dualiste de représentativité car une
deuxième catégorie de représentants sera composée de membres issus de la
région, les présidents des chambres professionnelle et des représentants des
syndicats auprès de la chambre des conseillers.
• Le président du conseil régional, issu des listes électorales
gagnantes, est l’exécutif de la région sera épaulé par un bureau, élu lui aussi
au suffrage direct. Ils seront assistés par plusieurs commissions, dont une au
moins devra être présidée par une femme.
• Interdiction du cumul des postes de président pour le président
du conseil régional. Il ne pourra pas être, en plus du conseil régional,
président d'une collectivité territoriale ou d'une chambre professionnelle
• Les membres du conseil devront rester dans leurs partis
politiques durant leur mandat. En cas d'infraction, ils seront démis de leurs
fonctions, par décision du tribunal administratif.
• Le président aura les pleins pouvoirs sur le budget de la
région. Il sera ordonnateur public des recettes et des dépenses. Il pourra donc
décider de la gestion du budget alloué à la région.
• Il sera assisté par un
directeur généra lqu’il nome, pour être ordonnateur adjoint.
Elargissement des attributions
• Le conseil régional
pourra débattre et discuter du budget qui est alloué à la région, et décider de
l'aménagement du territoire.
• Il pourra décider de la
création des sociétés de développement régionale.
• Elargissement de compétences en matière d’urbanisme et
d’aménagement du territoire
Atténuation des contrôles
• Disparition du contrôle d’opportunité du ministère de
l'intérieur sur les actions et les décisions prises par le conseil régional.
• Le conseil régional
disposera du pouvoir nécessaire pour exercer ses prérogatives au sein de la
région.
• le wali, exercera des missions de contrôle, dans le cadre de la
loi. En cas de conflit entre wali et le conseil régional, il incombera au
tribunal administratif de trancher
Renforcement des ressources
• Le budget des régions renforcé par des sources variées, dont les
impôts et les contraventions. L'Etat, lui, y participera à hauteur de 20% au
moins des revenus des impôts et des taxes consacrés aux régions.
• Les régions seront soutenues pendant douze ans par un Fonds de
solidarité sociale destiné à la mise à niveau sociale des régions afin de
pallier à l'incapacité des régions dans les domaines du développement humain,
des infrastructures et des équipements, de la santé et de l'éducation
• Création d’un fond de péréquation régional
Révision de la carte régionale du royaume
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